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Les zones accidentogènes du réseau routier

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 51 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 22/10/2014
    • de STOFFELS Edmund
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Les prédécesseurs de Monsieur le Ministre en matière de Travaux publics ont mené une politique de sécurisation du réseau routier en identifiant les priorités en fonction du risque que représente une zone.

    Ainsi, district par district, un inventaire des zones à risque a été établi.

    Quand la dernière actualisation de cet inventaire a-t-elle eu lieu ? Quel est le nombre de zones à risque qui ont pu être sécurisées au fil des années par des investissements adéquats ?

    Monsieur le Ministre confirme-t-il que c'est toujours sur la base de la même méthodologie que l'inventaire est réalisé?

    Dans l'affirmative, je ne peux qu'être partiellement d'accord avec cette méthode d'identification des zones à risque. En effet, particulièrement en milieu rural, on peut être en présence de zones où les accidents sont moins fréquents, mais plus graves. Pourtant, sur la base de la seule fréquence des accidents, cette zone ne sera jamais identifiée comme étant à risque.

    Par ailleurs, et ayant des contacts avec différentes zones de police locale, je suis informé de zones potentiellement dangereuses, qui ne sont pas reprises dans l'inventaire de zones à risque. Est-il donc possible d'identifier en coopération avec les zones de police les sites où un investissement s'imposerait ?
  • Réponse du 14/11/2014
    • de PREVOT Maxime

    La Direction générale des Routes actualise chaque année les statistiques des accidents corporels de la circulation sur base des données provenant de la police. Une cartographie de ces accidents est mise à disposition des communes et des zones de police, via un site internet.

    L'analyse de ces données permet de mettre en évidence les zones d’accumulation d’accidents sur le réseau, les zones à risque.

    Depuis 1994, environ 300 zones à risque ont fait l’objet d’une sécurisation. Bien entendu, chaque année, de nombreux aménagements de sécurité sont aussi réalisés ailleurs que dans ces zones à risque. En une dizaine d'années, on constate une réduction de moitié du nombre de zones à risque.

    L’avantage d’utiliser une méthode cohérente et unique d’analyse des données d'accidents pour l’ensemble du territoire est justement de pouvoir les comparer objectivement sur l’ensemble du territoire.

    Toutefois, cette seule approche ne suffit pas. En effet, il est également important de prendre en considération le "ressenti" des riverains, des autorités communales et des services de police.

    Cette double approche méthodologique qui combine insécurité "objective" et insécurité "subjective" est décrite dans les lignes directrices mettant en application le décret du 22 décembre 2010 relatif à la sécurité routière, et plus particulièrement au chapitre consacré à la classification et gestion de la sécurité.

    C’est notamment au sein des CPSR (Commissions provinciales de Sécurité routière) que l’on recueille les avis des autorités locales (communales et policières), que l'on se concerte sur la hiérarchie des priorités et que l’on dégage des pistes de solution.

    Les informations venant du terrain sont également prises en considération à l’occasion des nombreux contacts directs entre les Directions territoriales et les communes ou zones de police.

    Par ailleurs, dans le cadre de la convention de partenariat "sécurité routière", des contacts fréquents ont lieu entre les responsables de la Direction générale des Routes et ceux des polices fédérales et locales.

    C’est aussi à cette occasion que la politique en matière de sécurité routière (notamment la pose de radars) est discutée et évaluée.

    Les rencontres d'échanges et de concertation ne manquent pas et l'avis des autorités locales est bien entendu pris en compte.