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L'étude relative à l'analyse du taux de résidus médicamenteux dans les eaux wallonnes

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 79 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 23/10/2014
    • de DODRIMONT Philippe
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    La Société wallonne des eaux a réalisé une étude intitulée Imoteph afin de détecter d’éventuelles traces d’hormones et de résidus médicamenteux susceptibles d’être nocives pour la santé dans les eaux wallonnes. 1500 échantillons ont ainsi été prélevés.

    Où ces échantillons ont-ils été principalement prélevés ? Sur base de quels critères les sites de prélèvement ont été sélectionnés ?

    Quand disposerons-nous des résultats ?

    Cette étude devrait permettre d’établir une cartographie des endroits wallons où les résidus sont plus problématiques.

    Comment Monsieur le Ministre va-t-il mettre à profit cette cartographie ? Quelle suite y sera donnée ?

    Quelles dispositions seront prises là où des résidus apparaissent ? Quel serait le danger potentiel pour la population ?

    Quel est le coût de cette étude menée par la SWDE ?
  • Réponse du 12/11/2014
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les questions de l'honorable membre ont déjà été largement abordées lors d’une question orale posée par Monsieur le Député Crucke, ainsi qu’une question écrite de Madame la Députée Trotta. Mes réponses s’inspireront donc largement des informations communiquées précédemment.

    Le projet IMHOTEP s’inscrit dans la volonté de la Région d’avoir une très bonne connaissance de la présence éventuelle des substances émergentes, dont les résidus médicamenteux, dans nos eaux.

    À cette fin, le Gouvernement wallon a alloué en janvier 2013 une subvention de trois ans d’un montant de 700.000 euros à la SWDE.
     
    Dans ce projet IMHOTEP, 1.500 échantillons d’eau seront prélevés et une cinquantaine de substances y seront recherchées. Des prélèvements auront lieu au niveau des eaux du robinet, des eaux en bouteille, des eaux traitées en sortie de station de potabilisation, des eaux souterraines, des eaux de surface et des eaux en sortie de station d’épuration.

    Les objectifs de ce projet sont multiples. Ils visent notamment à obtenir un état des lieux, et donc une cartographie, de la présence des substances recherchées dans différentes masses d’eau : eaux de surface, souterraines et de distribution.

    Par ailleurs, l’étude doit également permettre de répondre à des études de cas comme par exemple l’analyse de la charge en résidus pharmaceutiques dans nos cours d’eau en aval des stations d’épuration. Sur les 1.500 échantillons, il est ainsi envisagé d’en consacrer environ 250 à l’analyse des effluents des stations d’épuration et 100 supplémentaires seront consacrés à établir l’impact de ces rejets sur la qualité des milieux récepteurs.

    Ainsi, la méthode d’analyse mise au point est capable de rechercher ces molécules à des teneurs proches du nanogramme par litre. À titre d’exemple, cela équivaut à la recherche du paracétamol contenu dans un comprimé de « Dafalgan » dilué dans pas moins de 100 piscines olympiques !

    À ce stade, nous ne disposons pas de données à communiquer. En effet, la campagne de prélèvement et d’analyse débute dans le courant de ce mois de novembre et devrait s’achever 12 à 15 mois plus tard. Le rapport final de cette étude est attendu dans le courant de 2016.

    Quant aux dispositions qui devraient être proposées à la suite de cet inventaire, la question est prématurée. Le département de l’étude du milieu naturel et agricole, le DEMNA qui supervise la rédaction du rapport final veillera à ce que les 16 experts scientifiques qui sont associés au projet interprètent au mieux les résultats produits en termes d’impacts potentiels sur la santé humaine et sur les écosystèmes aquatiques.