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Les collaborations concluantes entre les naturalistes et les agriculteurs

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 20 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 24/10/2014
    • de STOFFELS Edmund
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    L'expérience acquise en matière de sauvegarde des habitats agricoles qui hébergent le tarier des prés est concluante.

    L'effort fourni par les naturalistes porte ses fruits parce qu'ils sont parvenus à rallier les agriculteurs à leur objectif.

    Ceci démontre donc qu'il n'y a pas forcément une incompatibilité entre la production agricole et la protection des espèces.
    Au contraire, les agriculteurs concernés sont fiers d'avoir contribué à la réussite dudit projet.

    Avec cette expérience-pilote, le travail n'est pourtant pas terminé. Bien au contraire, ne faudrait-il pas tirer profit de cette expérience pour mettre en oeuvre une politique similaire en matière de Natura 2000, ce qui permettrait notamment de valoriser les expériences réalisées au profit d'autres habitats et d'autres espèces ?

    Dans cet esprit, Aves et Natagora ont introduit une demande en vue de prolonger l'expérience, soutenues en cela par les agriculteurs et leurs organisations professionnelles. Monsieur le Ministre a-t-il déjà pris position sur cette demande? Y est-il favorable? Disposera-t-il des budgets suffisants pour leur accorder un suivi favorable? Est-ce pour lui un dossier prioritaire ?
  • Réponse du 17/11/2014
    • de COLLIN René

    Comme l'honorable membre, je me réjouis des résultats probants de l’expérience menée. Elle démontre, si besoin en est, l’importance du travail en synergie par les acteurs de terrain pour la sauvegarde de la nature. L'honorable membre évoque les agriculteurs et les naturalistes, mais je tiens également à souligner la participation des autres acteurs du projet, en particulier le Service public de Wallonie au travers du Département de la Nature et des Forêts, de la Cellule Intégration Agriculture-Environnement du Département de l’Environnement et de l’Eau, le Département de l’Étude du Milieu naturel et agricole ainsi que des conseillers aux Mesures Agri-environnementales Natagriwal.

    Ce qui est remarquable dans ce dossier, c’est que l’on a obtenu des résultats spectaculaires sur une espèce particulièrement menacée et en très forte régression partout ailleurs, et ce, avec des mesures simples mises en œuvre dans un contexte favorable :
    - des terres en grande partie marginales pour la production,
    - un contact facile entre AVES et les agriculteurs,
    - l’existence à proximité, de la dernière population noyau importante de Tarier des prés dans le camp d’Elsenborn et la vallée de la Rur. Cette population noyau qui s’essaime, s’est maintenue et redéveloppée grâce à la gestion menée par le Département de la Nature et des Forêts en collaboration avec les autorités militaires.

    De l’avis des partenaires du projet, il y a encore un potentiel à mobiliser, en sensibilisant d’autres agriculteurs dans d’autres vallées proches à adhérer à cette mesure pour des terres marginales. On peut également consolider les résultats acquis par quelques travaux légers : coupe des buissons de saules et installation de clôtures à fils barbelés pour distinguer les zones sous conventions des zones à pâturage plus précoce.