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Le maintien à domicile des personnes âgées

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 73 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 29/10/2014
    • de VIENNE Christiane
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Un des aspects préoccupants mis en évidence par le premier volet de la cinquième enquête de santé nationale concerne les personnes âgées. Dans les résultats de cette étude, on apprend en effet que 16 % des plus de 65 ans déclarent devoir rester à la maison à cause de limitations fonctionnelles.

    Comme Monsieur le Ministre l'a affirmé, « d'ici 15 ans, un Belge sur cinq aura plus de 65 ans et presque 3 % de la population sera âgée de plus de 85 ans. La part des plus âgés, les 85 ans et plus, progressera de manière spectaculaire de plus de 2 % en 2010, elle passera à près de 3 % en 2025 et à près de 6 % en 2050. Les personnes âgées auront besoin de soins à domicile ou de soins en institution résidentielle, c'est incontestable ». On sait par ailleurs que le taux d'occupation des lits en maisons de repos est de 98 % en Région wallonne.

    Outre la création de 1.700 lits en maison de repos au cours de la législature 2014-2019, la DPR prévoit également de favoriser le maintien à domicile. Lorsqu'on évoque le maintien de la personne âgée à domicile, on pense à la coordination de tous les acteurs et services qui interviennent au domicile de la personne, on évoque peu l'environnement, le cadre de vie, le contact avec l'extérieur du domicile, l'équilibre social de la personne. Aujourd'hui, il est important de considérer la politique du maintien à domicile dans sa globalité.

    Comment Monsieur le Ministre compte-t-il faire face à cette attente des personnes âgées, qui se plaignent d'un maintien à domicile se limitant à un maintien au fauteuil ? De quels moyens dispose-t-il afin d'investir dans un maintien à domicile qui tient compte aussi bien de l'aspect médical que de l'intégration sociale et du bien-être psychologique de la personne âgée ?
  • Réponse du 19/11/2014
    • de PREVOT Maxime

    Je rejoins l'honorable membre dans l'idée que le maintien à domicile ne doit pas, idéalement, se limiter à un maintien de la personne dans son fauteuil.

    Suite à la sixième réforme de l’État, la Région wallonne est désormais compétente pour la politique complète relative à l'accueil des personnes âgées sur son territoire. C’est là une formidable opportunité de redéfinir les priorités pour l’avenir des soins et de l'aide de demain, en réalisant une vision cohérente et en articulant de manière étroite les anciennes et les nouvelles compétences.

    Il existe en Wallonie de nombreux services qui viennent en aide aux personnes âgées qui souhaitent rester le plus longtemps possible dans leur lieu de vie.

    Je pense notamment :
    * Aux centres de coordination des soins et de l’aide à domicile (CASD) qui ont pour mission principale d’aider et d’informer toute personne qui le souhaite sur les possibilités d’offres d’aide et de soins visant à lui permettre de rester à domicile. Le centre veillera à tout mettre en œuvre pour qu’elle puisse disposer des services et des soins dont elle a besoin. Les coordinatrices sont les 'expertes' du réseau, sur un territoire géographique donné.
    * Aux services d’aide aux familles et aux aînés qui, au-delà de l'aide à la vie journalière, apportent un accompagnement social, le développement d’une relation et d’un soutien à la personne et à sa famille.
    * À la plate-forme “Bien vivre chez soi” (site internet lancé en 2012), qui donne des informations sur les services et aides existants pour pouvoir garder une autonomie maximale à son domicile. Notamment les services gratuits pour la personne, qui donnent des conseils en matière d’aménagement de domicile et d’aides techniques ;
    * Aux nombreuses communes et associations qui proposent des activités pour les personnes âgées, que ce soit une après-midi récréative, une excursion ou des vacances adaptées...
    * Aux services de bénévoles qui proposent des visites aux personnes âgées les plus isolées, mais aussi un service transport à moindre coût.
    * Aux projets Protocole 3, financés par l'INAMI, qui offrent une alternative de soins aux personnes âgées fragiles, avec notamment un accompagnement psychologique quand cela s'avère nécessaire.

    Ce que nous souhaitons mettre en place, c'est une meilleure articulation entre les différents services. Nous allons proposer, dès 2015, une réflexion sur la multidisciplinarité. L'idée est de mettre autour de la table, les différents acteurs intervenant au domicile, que ce soit en termes de soins (médecin, infirmières, kinésithérapeutes...) ou d'aide, quelle qu'elle soit.