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La relance de la croissance et de l'emploi en Europe

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 12 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 04/11/2014
    • de TROTTA Graziana
    • à MAGNETTE Paul, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    Le nouveau Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a proposé l'idée d'un plan d'investissements dans l'Union européenne afin de relancer la croissance, la compétitivité et l'emploi et rétablir la confiance. À ce titre, il a évoqué un budget de 300 milliards d'euros sur trois ans.

    On pouvait lire à ce sujet dans l'Écho du 21 octobre dernier que chaque État membre est invité à remettre pour le 14 novembre une liste des principales barrières aux investissements ainsi qu'une liste de secteurs ou projets structurants en mal d'investissements et réalisables d'ici 2018.

    Sur cette base, l'Union européenne sélectionnerait ceux qu'elle juge les plus à même de profiter aux objectifs recherchés. Tout devrait être prêt en vue du Conseil européen du 18 décembre prochain, avec une discussion préalable lors du Conseil ECOFIN du 9 décembre.


    Pour ce qui concerne la Wallonie, quelles sont les principales barrières aux investissements identifiées jusqu'à présent ?

    Quels sont les secteurs qui, dans notre région, ont les plus grands besoins en investissements ?

    Quels sont les projets prioritaires que le Gouvernement wallon va intégrer dans cette liste et soumettre à l'Union européenne par l'intermédiaire du niveau fédéral qui assume la tâche de coordination et de représentation ?
  • Réponse du 27/11/2014
    • de MAGNETTE Paul

    Lors de sa séance du 13 novembre, le Gouvernement wallon a sélectionné différents projets susceptibles d'être soutenus dans le cadre du plan de relance de 300 milliards d'euros annoncé par le Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Ils représentent un montant global de 8,5 milliards d'euros, dont 3,6 milliards sur la période 2015-2017.

    Le Gouvernement a veillé à ce que les projets identifiés s’inscrivent en parfaite adéquation avec les priorités, tant de l’Union européenne que du Plan Marshall. Ils sont donc le reflet des secteurs dans lesquels la Wallonie investit.

    Dans sa décision, le Gouvernement wallon a identifié les projets dans les domaines du transport, de l’énergie et de la santé, parmi lesquels on peut citer, à titre non exhaustif :
    - les grands projets d'infrastructures routières identifiées dans les programmes transeuropéens ;
    - le plan de réhabilitation des infrastructures routières ;
    - les connexions aux pôles d'activités (Liège Carex, BSCA, Trilogiport, Garocentre, par exemple) ;
    - le développement du transport fluvial, dont le projet Seine-Escaut ;
    - des projets portant sur les hôpitaux, les maisons de repos, les crèches, le logement public, les « smart cities » (réduction des coûts de fonctionnement des centres urbains dans une perspective de développement durable), les centres de compétence, les infrastructures pour personnes âgées ;
    - des projets de reconversion du tissu industriel ;
    - la prothonthérapie.

    Le Gouvernement wallon a officiellement communiqué sa décision au représentant belge au sein de la task force en date du 14 novembre.

    Il peut également être porté à la connaissance de l’honorable membre que, pour le Gouvernement wallon, les règles de comptabilité européenne constituent le principal obstacle aux investissements. Si nous voulons que le plan de relance européen porte ses fruits, il conviendra d’assouplir celles-ci, sans pour autant remettre en question l’importance d’une politique budgétaire saine et coordonnée.