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Le rapport du World Economic Forum en matière d'égalité hommes-femmes

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 76 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 04/11/2014
    • de PECRIAUX Sophie
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Le World Economic Forum nous démontre que, s'il y a évolution, l'égalité hommes-femmes est encore loin d'être une réalité en 2014. Il faudra attendre 2095 pour que les femmes ne soient plus discriminées sur le plan du travail.

    Même si nous devons travailler jusque 67 ans, nous ne connaîtrons pas cette évolution ! L'éducation et la santé montrent des chiffres plus qu'encourageants.

    Le monde du travail et de la politique sont encore à la traîne. Pensons notamment à la composition de notre Gouvernement.

    Le salaire des femmes pour un même poste est encore de 30 % inférieur à celui des hommes !

    Les femmes sont-elles une fois pour toutes l'égale de l'homme ? Que compte entreprendre Monsieur le Ministre pour lisser le ratio tant au niveau salarial qu'au niveau de l'accès aux hautes fonctions dans les entreprises ?
  • Réponse du 24/11/2014
    • de PREVOT Maxime

    Malgré les nombreuses avancées en la matière, il subsiste encore et toujours des différences de traitement entre les hommes et les femmes. C’est pour cette raison que mes collègues et moi-même devons unir nos efforts afin de lutter contre l’ensemble des discriminations qui subsistent entre les hommes et les femmes, en mettant notamment en œuvre les mesures destinées à établir l’égalité entre les sexes.

    Comme je l’ai déjà évoqué à plusieurs reprises, le décret visant à la mise en œuvre des résolutions de la Conférence des Nations unies sur les femmes, à Pékin, en septembre 1995, et intégrant la dimension du genre dans l’ensemble des politiques régionales a été adopté le 11 avril 2014.

    L’article 2 du décret prévoit que le Gouvernement wallon présente au Parlement wallon, pour l’ensemble des politiques menées, les objectifs stratégiques qu’il entend réaliser au cours de la législature, conformément aux objectifs de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes tenue, à Pékin, en septembre 1995.

    En réponse à la question, les politiques de genre seront donc intégrées dans les politiques wallonnes via la mise en œuvre de ce décret. L’ensemble des matières relevant des compétences de la Région wallonne sera dès lors visé : logement, emploi, pouvoirs locaux, etc.

    Un projet d’arrêté relatif au « test genre », visant à évaluer l’impact de tout projet d’acte législatif et réglementaire sur la situation des femmes et des hommes, est en cours de finalisation. Je travaille aussi à un plan de « gender mainstreaming » avec les associations de femmes dont j’ai rencontré plusieurs représentantes, le 10 novembre dernier, à la veille de la Journée belge des femmes.

    Concernant les mesures spécifiques en matière d’emploi, principales préoccupations de la question de l'honorable membre, je l'invite à se tourner vers ma collègue en charge de la compétence au niveau régional.

    Je tiens, enfin, à rappeler que le décret du 6 novembre 2008 relatif à la lutte contre certaines formes de discrimination établit un cadre légal très précis. Il donne, à la Région wallonne, un outil permettant de lutter contre toutes les discriminations (race, convictions religieuses et philosophiques, handicap, âge, orientation sexuelle, …), y compris celles liées au genre. Ce décret interdit les discriminations dans tous les domaines de compétence de la Wallonie, notamment, en matière d’emploi.