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La lutte contre la pauvreté infantile

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 13 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 04/11/2014
    • de TROTTA Graziana
    • à MAGNETTE Paul, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    Le 25 avril 2014, le Parlement wallon a adopté à l'unanimité une résolution relative à la lutte contre la pauvreté infantile, sujet transversal particulièrement préoccupant vis-à-vis duquel le Gouvernement wallon a marqué sa volonté, à travers la Déclaration de politique régionale, d'accorder une attention particulière.

    Cette lutte requiert bien entendu l'action de nombreux acteurs et de l'ensemble des niveaux de pouvoir.

    Faut-il notamment rappeler que le précédent Gouvernement fédéral a lancé en juin 2013 un premier Plan national de lutte contre la pauvreté infantile, plan prévoyant pas moins de 140 actions et impliquant tous les niveaux.

    La contribution majeure à ce plan apportée par le Gouvernement wallon, mais aussi par le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles avait comme socle le Plan d'actions « Droits de l'enfant » (PADE) 2011-2014.

    En ce début de législature, Monsieur le Ministre-Président peut-il faire le point sur la politique wallonne en matière de lutte contre la pauvreté touchant les enfants ? Quelle place le Gouvernement va-t-il lui accorder dans son combat contre la pauvreté ? Quelles synergies compte-t-il mettre en place ou renforcer ? Quelles mesures compte-t-il développer dans cet objectif capital ? Le Plan d'action « Droit de l'enfant » 2014-2017 est-il bien lancé et si oui quelle place réserve-t-il à cet enjeu majeur ? Enfin, la Déclaration de politique régionale prévoit que le Gouvernement invite le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté pour fixer un plan de travail pour les plus précarisés. Le Gouvernement a-t-il déjà pris cette initiative ?
  • Réponse du 27/11/2014
    • de MAGNETTE Paul

    La DPR cible effectivement plus de 70 actions, toutes compétences fonctionnelles confondues, qui ont pour objectif de réduire le nombre de Wallons vivant sous le seuil de pauvreté et donc d’améliorer les conditions d’existence des personnes et des familles les plus fragilisées.

    Depuis septembre de cette année, une petite cellule de mon cabinet nourrit de multiples contacts afin d’établir un diagnostic le plus précis possible de ce qu’est la pauvreté en Wallonie et de l’impact des politiques publiques déployées actuellement dans ce domaine. L’objectif est donc de disposer d’un état des lieux des politiques wallonnes menées en matière d’exclusion sociale, afin d’évaluer leur efficacité et de recueillir des informations et recommandations auprès des différentes parties prenantes.

    Cette phase exploratoire a combiné une remontée des informations de terrain et une approche plus scientifique de la problématique. Plus de 40 acteurs ‑ institutionnels, associatifs et scientifiques ‑ ont été rencontrés.

    Depuis le début de la démarche, le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté, reconnu comme centre d’expertise sur base du décret du 23 janvier 2014, a été étroitement associé à cette phase exploratoire, afin que le point de vue et l’expertise des personnes vivant ou ayant vécu dans la précarité soient aussi pris en compte.

    La Direction interdépartementale de la cohésion sociale (DiCS), l’IWEPS et la DGO5 ont également été associés à cette étape d’élaboration d’un diagnostic le plus affiné possible.

    La volonté est de définir, avec les membres du Gouvernement, une stratégie wallonne en matière de lutte contre la pauvreté dans sa globalité, qui se base sur un plan d’action dont l’impact sera en grande partie mesurable (tant qualitativement que quantitativement). C’est pourquoi l’IWEPS sera associé à chaque étape de l’élaboration de cette stratégie transversale de lutte contre la pauvreté au niveau wallon.

    Dans ce cadre également, les enfants et les personnes âgées seront pris en considération avec une attention particulière, compte tenu de leur exposition avérée à ce phénomène. Il s’agit notamment de répondre au constat selon lequel, en Wallonie, un enfant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté ; un phénomène particulièrement sensible dans le cadre des familles monoparentales.