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Les compensations environnementales du contournement de Couvin

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 83 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 06/11/2014
    • de POULIN Christine
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Depuis plusieurs mois maintenant, les travaux de réalisation du contournement de Couvin sont en cours. La réalisation nécessaire de ce bras d'autoroute n'est pas sans impact sur l'environnement en général et la biodiversité en particulier. C'est pourquoi, au moment de l'octroi du permis, il avait été question de compensations environnementales. Celles-ci n'ont jamais été clairement définies.

    Aujourd'hui, dans le village de Petigny, plusieurs vergers à haut intérêt biologique sont à vendre. Ces vergers situés en zone d'habitat risquent donc de disparaître. Ne serait-il pas opportun de les acquérir afin de les préserver et, par là même, entamer la compensation environnementale du contournement de Couvin ?

  • Réponse du 28/11/2014
    • de PREVOT Maxime

    La réalisation du contournement de Couvin affecte effectivement l’environnement, et des mesures compensatoires ont été prises.

    Les vergers mis en vente dans le village de Petigny ont également attiré l’attention de la Direction des Routes de Namur de mon administration qui a déjà pris les renseignements nécessaires pour envisager de s’en porter acquéreur.

    Le terrain cadastré section B n°895c mis en vente est constitué de deux lots de contenances respectives de 12,17 et 32,49 ares. Ces superficies se situent partiellement en zone d’habitat et partiellement en zone agricole au plan de secteur. Il y a effectivement un verger sur ce terrain qui présente une réelle valeur patrimoniale et naturelle.
    Le prix de vente de ce terrain est de l’ordre de 245.000euros l’hectare.
    L’avis du Département de la Nature et des Forêts (DGO3) quant à l’opportunité de cette transaction s’est avéré négatif car les terrains habituellement achetés par la Région dans un but compensatoire le sont pour des sommes qui sont 10 à 20 fois inférieures au prix ici demandé.

    Quoi qu’il en soit, pour ne pas en rester là, la Direction des Routes de Namur et la SOFICO travaillent en étroite collaboration avec la DGO3 pour trouver d’autres solutions de compensation environnementales, au cas où celles déjà prévues ne suffiraient pas.
    La DGO3 est d’ailleurs très attentive au bon respect de la mise en œuvre de la convention de gestion pour la restauration de la hêtraie calcicole du parc St Roch.
    Dans la lignée des mesures imposées dans le permis d’urbanisme, deux vergers seront créés très prochainement à Petigny, l’un sur un excédent d’emprise sis au sud-ouest de l’échangeur et l’autre au sud-est. Des variétés anciennes seront plantées sur une superficie totale d’environ un hectare comme le stipule le permis d’urbanisme. De plus, un marché va être lancé pour la restauration des pelouses calcaires.
    Enfin, tous les fonds des bassins d’orage seront plantés d’espèces aquatiques pour permettre l’épuration par lagunage et ces espèces seront également déterminées par le Département de la Nature et des Forêts.

    Je pense que toutes ces mesures et actions en cours ou à venir devraient rassurer quant au respect de la compensation environnementale dans le cadre de la réalisation de ce contournement de Couvin.