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La fermeture du refuge "Animaux en péril" à Braine-l'Alleud

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 106 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 07/11/2014
    • de MOUCHERON Savine
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Le président d'Animaux en péril a annoncé récemment qu'il fermait définitivement les portes du refuge de Braine-l'Alleud le 31 décembre prochain … Il avance plusieurs raisons à cette décision. En effet, il estime que « se mettre aux normes de la Région (environnementales, d'isolation et d'accès aux personnes à mobilité réduite) est impossible » et que " la société a beaucoup évolué, puisque si auparavant, les gens avaient une démarche proactive et qu’ils venaient chez eux pour sortir un animal d'une mauvaise situation, désormais, nombre d'entre eux viennent pour de mauvaises raisons, puisque pour eux le refuge est devenu « une brocante de l'animal bon marché » ".

    Selon le président d’Animaux en péril, « l'adoption est un échec, car les gens ne supportent plus la moindre contrariété »…

    La décision a donc été prise, au printemps dernier, de cesser l'activité, à Braine-l'Alleud, pour les raisons évoquées plus haut. L’association se consacrera dorénavant à l'accueil des chevaux et des animaux de ferme dans ses installations de Meslin-l'Evêque, c’est-à-dire dans le Hainaut.

    Cette décision de fermeture a suscité pas mal d’émoi auprès des défenseurs des animaux. Ils ne cautionnent pas la nouvelle orientation prise par Animaux en péril. Certaines voix se disent même flouées par la décision prise …

    Depuis le vendredi 3 octobre, une page Facebook baptisée «Animaux en péril: l'incroyable» est créée. À ce jour, elle rassemble déjà près de 1000 fidèles. Une pétition en ligne a également été lancée. Elle a déjà collecté plus de 2000 signatures.

    Se voulant rassurant, le refuge déclare qu’il n'y aura aucune euthanasie et que si tous les pensionnaires ne sont pas adoptés au 31 décembre, ils seront placés dans d'autres institutions, notamment Veeweyde, avec qui une convention a été signée.

    Certains bénévoles souhaiteraient cependant poursuivre cette activité de refuge pour animaux sur la commune de Braine-l'Alleud, en relançant une structure similaire, mais à la taille et à la capacité plus modestes...

    Ils veulent en fait trouver une solution pour tous les chiens et chats qui seraient abandonnés ou retrouvés errants dans la région. Avec le refuge de Braine-l’Alleud, sept ou huit communes avaient en effet beaucoup de facilités, mais sans nouvelle structure d’accueil, ce ne sera plus le cas au 1er janvier 2015…

    Monsieur le Ministre a-t-il été sollicité pour agir en ce dossier ?

    Les bénévoles cherchent donc un bâtiment capable d'accueillir un refuge. Ils comptent sur l'appui des autorités communales, mais la Région wallonne ne pourrait-elle pas également intervenir pour favoriser, d’une manière ou d’une autre, une reprise de cette activité, ô combien nécessaire, dans cette partie du Brabant wallon ?

  • Réponse du 27/11/2014
    • de DI ANTONIO Carlo

    Il est exact que l’ASBL « Animaux en Péril » rencontre de très grandes difficultés à mettre les infrastructures de son refuge de Braine-l’Alleud aux normes du permis unique. Si celle-ci respectait les normes en matière de bien-être animal, ses installations n’ont jamais été conformes et par conséquent aucun permis n’a jamais été octroyé. Par ailleurs, il ne me revient pas de commenter ce dossier ni de prendre position sur les décisions prises par « Animaux en péril ».

    Les refuges doivent être agréés par la Région wallonne pour détenir des animaux au regard du bien-être animal, mais ils ne sont pas subventionnés. Seule une participation financière de la Région est prévue lorsqu’un animal saisi sur décision de l’autorité est placé dans un refuge, et ce jusqu’à prise de décision sur sa destination. Pour le reste, la Région n’intervient à aucun égard. Mon administration reste cependant à l’écoute des citoyens intéressés par la reprise du refuge afin de les conseiller et de les aviser dans leurs démarches.