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La prévention du cancer

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 112 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 20/11/2014
    • de REUTER Florence
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    À peine 10 % des personnes invitées à bénéficier d’un dépistage du cancer répondent à l’appel ! Ce n’est pas nouveau, la prévention manque d’efficacité. Il devient urgent de se demander pourquoi.

    Tous les mécanismes de la cancérisation ne sont pas encore connus, mais la recherche nous en apprend toujours plus sur les facteurs qui favorisent la maladie. Il est vrai que l’hérédité joue un rôle important, mais seulement chez 5 à 10 % des patients. Mais bien d’autres facteurs liés à notre mode de vie, favorisent l’apparition d’un cancer : le tabagisme, le surpoids, l’abus d’alcool, l’inactivité physique, certains virus et bactéries, l’exposition aux rayons UV, ou encore les rayonnements électromagnétiques naturels ou l’utilisation de certains produits lors d’examens médicaux,…

    Certains cancers peuvent être soignés s'il est constaté assez tôt, d’où l’importance du dépistage.

    Pour être efficace, la prévention du cancer doit toucher de nombreux domaines différents comme l’agriculture, l’agroalimentaire, l’économie, le sport, l’enseignement, la petite enfance, la mobilité, … Mais aujourd’hui, la dispersion des compétences en matière de santé handicape la prévention du cancer et le Plan cancer belge ne comporte qu’un volet mineur pour la prévention.

    Dans le cadre de la sixième réforme de l’État, la Wallonie hérite de certaines compétences de la Fédération Wallonie-Bruxelles en matière de prévention. Dans la Déclaration de politique régionale Monsieur le Ministre déclare que "le Gouvernement veillera à assurer la continuité des politiques menées qui, pour nombre d’entre elles, fonctionnent déjà de façon satisfaisante, et rassemblera les acteurs de terrain de chaque secteur afin d’envisager la meilleure évolution possible de ces nouvelles politiques à long terme".

    Il apparaît clairement que les politiques menées en terme de prévention du cancer ne fonctionnent pas de manière satisfaisante. Dans ce cadre, Monsieur le Ministre a-t-il des pistes pour renforcer les efforts de sensibilisation de la population? Si oui, quelles sont-elles précisément ? Des contacts avec les acteurs de terrain ainsi qu’avec son homologue au Fédéral ont-ils été pris ? Qu’en ressort-il ? Peut-il nous dire quel est le budget alloué à la prévention du cancer ?
  • Réponse du 15/12/2014
    • de PREVOT Maxime

    Je me permets de faire référence à la question orale n°14 du 18 novembre 2014 qui traitait également de la prévention du cancer.

    La politique de prévention menée jusqu’à présent par la Fédération Wallonie-Bruxelles, et depuis le 1er juillet par la Région wallonne, se base sur le décret de promotion de la santé.
    La promotion de la santé a pour cadre le travail intersectoriel sur l’ensemble des déterminants de la santé. Cette approche, qui part des facteurs de risque et de protection, permet de travailler sur quantité de maladies à la fois.
    Ainsi, les attitudes saines (alimentation, activité physique, non-consommation de tabac) et la prévention des assuétudes contribuent à prévenir les cancers tout comme elles contribuent à réduire les maladies cardiovasculaires ou le diabète, pour ne citer qu’elles. L’accent est mis en transversal sur la réduction des inégalités sociales de santé puisque l’on sait qu’il y a un gradient social dans le développement des maladies. Il est primordial de maintenir cette approche et le transfert de compétences ne la détruira pas. Le Gouvernement wallon continuera à mener une politique de promotion de la santé en collaboration notamment avec la FWB qui a dans ses compétences le Sport, l’Enseignement et l’Enfance qui sont des compétences avec lesquelles il faut travailler les facteurs déterminants de la santé.

    Mon cabinet se concerte également avec le cabinet de la Ministre Jodogne, compétent en la matière dans le cadre de la Commission communautaire française.

    Par ailleurs, l’OIP santé wallon à venir et l’accord de coopération qui a été passé entre Entités francophones, permettront de créer de nouveaux liens et de maintenir une politique de promotion de la santé cohérente et bénéfique au citoyen.

    La promotion/prévention de la santé tiendra une place importante dans le cadre de ces nouveaux dispositifs.