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Le projet de centre de protonthérapie à Charleroi

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 50 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 28/11/2014
    • de TROTTA Graziana
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    Le projet de centre de protonthérapie à Charleroi est né sous la précédente législature et remonte, si je ne me trompe, à mars 2013, avant que l'UCL décide d'un centre commun avec la KUL avec une localisation à Louvain.

    Il est question que ce projet-là soit destiné à des fins cliniques et il serait donc par nature différent de celui de Charleroi, essentiellement axé sur la recherche scientifique et dont la concrétisation pourrait s'effectuer dans le Biopark, pôle d'excellence en matière d'innovation et de recherche médicale et biotechnologique en Europe.

    Au printemps dernier, le Gouvernement wallon a prévu une enveloppe de 47 millions d'euros pour financier le projet de Charleroi. Monsieur le Ministre a également invité l'UCL et ses chercheurs à reconsidérer leur participation dans ce projet.

    À ce propos, on a pu lire dans la presse que l'UCL « se ravise » et « plaide désormais pour ne pas être exclue du projet wallon ». Par ailleurs l'ULB, l'ULg, Namur et Mons seraient toutes ouvertes à la discussion, mais ne souhaitent pas voir l'UCL intégrer le partenariat technologique avec IBA.

    Monsieur le Ministre peut-il donc faire le point sur ce projet de protonthérapie à Charleroi ? A-t-il rencontré récemment les autorités de l'UCL et des autres universités pour discuter du dossier ? Dans l'affirmative, que ressort-il des rencontres et discussions ?

    Au final, un centre de protonthérapie à Charleroi est-il toujours à l'ordre du jour et, si oui, avec qui autour de la table, avec quel calendrier, quel budget ?

    Merci Monsieur le Ministre de faire le point sur ce dossier en nous apportant toutes les précisions utiles relatives à son évolution.
  • Réponse du 05/12/2014
    • de MARCOURT Jean-Claude

    La protonthérapie est aujourd’hui considérée par les experts en la matière comme étant la meilleure intervention thérapeutique dans le traitement de divers cancers. Cette technologie minimise en effet le risque de cancers secondaires et offre une haute précision lorsqu’il s’agit de cibler une lésion cancéreuse au sein d’organes sensibles.

    Lors de sa séance du 24 avril 2014, le Gouvernement Wallon a, sur la proposition du Ministre de l’Économie, marqué son accord sur un projet visant à doter la Wallonie d’une installation de Protonthérapie. Il a été convenu que celle-ci serait réalisée au moyen d’un partenariat d’innovation technologique avec les pôles. Ce partenariat était initialement porté par 4 Universités wallonnes (Ulg, UNamur, UMons, Ulb), de nombreux hôpitaux wallons et bruxellois et IBA. Tous s’associent dans un grand projet de recherche destiné à améliorer les traitements actuels, à développer de nouvelles applications thérapeutiques et, in fine, en voir diminuer le coût. L’UCL a maintenant rejoint le consortium. Le Ministre de l’Économie a toujours indiqué, même lors de conférence de presse de présentation du projet, que la porte restait ouverte.

    Le montant total actuel sur lequel porte le partenariat (investissement et recherche) est réparti sur plusieurs années et s’élève à environ 44 millions d’euros.

    Ce partenariat d’innovation technologique sera structuré autour d’une installation de protonthérapie qui constituera une plateforme de recherche et de développement dans les domaines cliniques, industriels et radiobiologiques. Elle constituera également un centre de formation accessible tant pour les cliniciens que pour les techniciens. Ce positionnement dans l’infrastructure de recherche en fera une installation de référence au niveau européen.

    Le projet porté par la KUL poursuit quant à lui exclusivement un objectif thérapeutique. Comme expliqué, le projet wallon poursuit avant tout un objectif de recherche. Les deux projets de protonthérapie sont donc complémentaires.