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L'attitude positive en matière de recherche d'emploi

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 56 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 28/11/2014
    • de KAPOMPOLE Joëlle
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Lors de ma revue de presse en ce début de mois juillet, je lisais une information en ligne diffusée par le site « Jobat » ( aux termes de laquelle on exposait « La recherche d’un emploi s’avère souvent décevante et frustrante. Et pourtant il est toujours essentiel de garder une attitude positive. Cela ressort d’une enquête de l’Université du Missouri. ».

    Dans ce contexte très précis, et au début de cette législature, je demande à Madame la Ministre si elle partage cette analyse ? 

    Quelles sont les formations actuellement conseillées par le FOREm en ce domaine ?

    Le secteur des CISP permet une grande réinsertion socioprofessionnelle et rend à des demandeurs d’emploi fortement éloignés du marché du travail, une confiance trop souvent perdue.

    Quelles mesures Madame la Ministre peut-elle mettre en place pour permettre notamment aux acteurs du secteur de renforcer ce type de formation ?

    Ne pense-t-elle pas qu’une synergie s’impose entre l’ONEM (pour les nouvelles compétences attribuées à la Wallonie, suite à la sixième réforme de l’État), le FOREm, et les acteurs des CISP afin de former les stagiaires à la confiance en matière de présentation (vestimentaire, coiffure, esthétique,…) ?

    Certains jeunes entrepreneurs aimeraient s’investir dans le milieu des CISP et apprendre aux stagiaires les bases de la confiance en soi en travaillant sur l’apparence.
  • Réponse du 23/12/2014
    • de TILLIEUX Eliane

    Il est indéniable que maintenir une attitude positive pendant le processus de recherche d’emploi, qui peut être long et difficile, est essentiel pour maximiser les chances de réussite. De nombreuses formations visent précisément à améliorer l’image de soi.

    Les Centres d’insertion socioprofessionnelle dispensent près de 400 filières de formation. Entre les formations en bâtiment, dans l’HORECA, en bureautique, et celles qui visent le développement personnel, l’alphabétisation, et la remise à niveau, il existe une série de problématiques communes. Celles-ci ne sont pas seulement liées à l’absence de qualification ou à la faible expérience professionnelle du public. Elles ne sont pas seulement liées aux difficultés d’ordre social, financier ou de santé rencontrées par le public. Ces problématiques communes résident aussi dans les difficultés motivationnelles propres à un public qui a connu de multiples échecs.

    Il s’avère donc souvent qu’au-delà des compétences techniques à acquérir, au-delà de la ponctualité, du sens du travail en équipe, du respect des échéances, et d’autres compétences professionnelles ou sociales, le manque de confiance et d’estime de soi sont les véritables freins qu’il reste à lever auprès d’un public fortement précarisé. Ces éléments constituent des compétences psychosociales qui sont transversales à l’ensemble des formations en CISP, en raison précisément du public qu’elles touchent.
    Ma volonté est d’offrir à ces opérateurs les conditions, en particulier les conditions réglementaires, leur permettant de continuer à viser les publics les plus fragilisés, pour lesquels le secteur a développé une réelle expertise ; c’est de leur permettre de poursuivre et de développer des méthodologies qui ont fait leurs preuves par rapport à ce public.

    Quant aux formations conseillées par le FOREm et aux synergies et coopérations entre opérateurs, il convient de rappeler le cadre d’intervention prévu dans le décret sur l’accompagnement individualisé. Le travail réalisé sur le terrain par les conseillers a pour objectif d’assurer au demandeur d’emploi dont il est le référent, un suivi personnalisé au cours de l’ensemble de son parcours.

    Cet accompagnement est basé sur la logique « gestion de parcours » avec trois points forts : un entretien de bilan, l’élaboration initiale d’un plan d’actions, ensuite des actions de suivi du plan.

    Ce parcours se réalise dans le cadre d’un dispositif de coopération pour l’insertion à travers lequel les opérateurs de formation et d’insertion et le FOREm mettent leur expertise en commun pour mieux articuler leurs actions et offrir un accompagnement de qualité aux demandeurs d’emploi.

    Bien que la prise en charge soit spécifique et avec des méthodologies propres au public ciblé, il est incontestable que le fil conducteur des actions menées, tant par le conseiller référent que par les opérateurs, notamment à travers les appels à projets du FOREm, contribue à :
    - favoriser ou maintenir le lien entre le demandeur d’emploi et le marché de l’emploi ;
    - positiver une image de soi ;
    - analyser les résultats des démarches négatives ou positives ;
    - trouver ou retrouver une structuration dans son parcours de recherche d’emploi, mais aussi de vie ;
    - maintenir ou réinstaurer le lien social ;
    - retrouver une utilité « sociale » ;
    - dépasser le sentiment d'incapacité suite à un ou des échecs répétitifs de tentative d'inclusion, par un parcours plus proactif prenant en compte toutes les réalités vécues par le public concerné.

    Parmi les projets soutenus par le FOREm, on retrouve des actions innovantes qui permettent de travailler l’attitude positive, l’image de soi et la confiance en soi, telles que le relooking, le CV vidéo, l’approche théâtrale, l’expression corporelle, la prise de parole en public …