/

Le traitement des déchets organiques par les agriculteurs

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 166 (2014-2015) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 28/11/2014
    • de DOCK Magali
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Dans beaucoup de communes wallonnes, les sacs-poubelle ont depuis quelques années été remplacés par des containers, permettant de mieux trier les déchets. Mais ce n’est pas le cas dans toutes les communes. Monsieur le Ministre a annoncé vouloir en finir avec l’incinération des déchets organiques, qui sont aujourd’hui souvent jetés dans les poubelles classiques.

    Selon Le Soir du 18 novembre 2014, Monsieur le Ministre souhaite mettre en place des projets pilotes qui permettraient aux agriculteurs intéressés d’utiliser les déchets organiques pour produire du compost ou du méthane.

    Dans les communes qui organisent déjà le tri via les containers dits « verts » pour les déchets organiques, comment sont utilisés ces derniers ? Qui les traite ? À quelle fin ?

    Concernant les projets pilotes que Monsieur le Ministre met en place, combien d’agriculteurs se sont montrés intéressés ? Comment seront utilisés les déchets organiques ? Y a-t-il un incitant pour ces agriculteurs à faire partie des projets pilotes ?

    Quand seront évalués les projets pilotes ? Quelle est la stratégie à long terme concernant les déchets organiques au sein du Plan wallon des déchets ?
  • Réponse du 17/12/2014
    • de DI ANTONIO Carlo

    La fraction organique des déchets ménagers est, lorsqu’elle est collectée sélectivement, traitée par voie biologique. Actuellement 142 communes effectuent une collecte sélective de déchets organiques.

    Cette fraction organique des déchets ménagers est traitée majoritairement dans l’unité de biométhanisation de Tenneville. Une commune traite ses déchets organiques chez Vanheede à Quevy, deux autres communes vont à Furnes chez IVVO.

    La valorisation de la fraction fermentescible en de petites unités est une potentialité qui est étudiée. L’idée est de valoriser ces déchets soit en biométhanisation, soit en compostage soit en lombricompostage. Les trois techniques ont leur intérêt. Ce que nous voulons explorer est la capacité de traitement de déchets fermentescibles de qualité en unité décentralisée.

    Cependant, même dans ce cadre, il y a des prérequis notamment en terme de matériel disponible, d’autorisations, etc. Par ailleurs, toute valorisation de composts ou de digestats sur des sols agricoles, quelle que soit la taille de l’unité de traitement, devra faire l’objet d’une traçabilité préalable suffisante en vue de garantir la qualité agronomique et environnementale de ces amendements organiques. Actuellement, aucune demande spontanée émanant d’agriculteur pour le traitement de la fraction organique des déchets des ménages n’a été introduite.

    Il est donc encore un peu tôt pour détailler ce projet. En effet, il n’en est qu’à ses débuts. Nous espérons pouvoir donner plus de détails à ce sujet en 2015.

    Le traitement séparé des déchets organiques sera un des axes que je privilégierai dans le futur Plan wallon des déchets. La séparation des déchets organiques du solde du flux est également une des priorités de l’Europe.