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La plus-value des formations dispensées par le FOREm

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 60 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 28/11/2014
    • de DOCK Magali
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Le taux de chômage en Wallonie, ce n’est pas un secret, est plus élevé qu’en Flandre. Or, de nombreux métiers sont en pénurie, gonflant dès lors le trou entre la demande de travail et l’offre. Une situation tout à fait rocambolesque, avec des personnes qui voudraient travailler, et des employeurs qui voudraient engager, les premiers ne rencontrant jamais les seconds par faute de compétences adéquates.

    Lorsqu’une personne est demandeuse d’emploi, le FOREm lui envoie régulièrement des propositions de formations, il faut l’avouer, pas toujours ni en accord avec la demande des employeurs, ni en complément de la formation initiale du demandeur d’emploi.

    Les formations proposées sont-elles en adéquation avec la tendance des métiers en pénurie ? Par qui sont-elles dispensées ?

    Combien de demandeurs d’emploi suivent les formations proposées ?

    Madame la Ministre peut-elle évaluer l’impact du suivi d’une formation sur la capacité du demandeur d’emploi à trouver un travail par après ? Si oui, quels en sont les chiffres ?

    Comment évalue-t-elle la nécessité de proposer un certain type de formation ? Quels sont les feedbacks des personnes qui suivent les formations proposées par le FOREm ?
  • Réponse du 23/12/2014
    • de TILLIEUX Eliane

    Sur la période 2010-2014, le Gouvernement Wallon a consacré 87 millions d’euros pour identifier les besoins des demandeurs d’emploi et des entreprises, adapter l’offre de formation qualifiante et préqualifiante en conséquence et renforcer l’accès à l’emploi.

    Chaque année, 40 métiers en demande de main-d’œuvre sont analysés pour identifier les difficultés rencontrées dans la satisfaction des offres d’emploi et les causes de ces difficultés. En fonction de ces analyses, le FOREm adapte ses prestations pour répondre aux besoins non rencontrés. Ce travail se réalise en concertation avec les fonds de formation professionnelle.

    Sur la base de ces analyses, diverses actions d’information, d’orientation et de formation sont mises en œuvre tout au long du parcours du demandeur d’emploi.

    Chaque personne qui s’inscrit au FOREm reçoit un document d’information intitulé « Multipliez vos chances de trouver un emploi », qui a pour objectif d’attirer l’attention sur le fait que certains métiers « manquent de travailleurs ». Afin de garantir l’actualité de l’information, le demandeur d’emploi est, par la suite, invité à consulter le site internet du FOREm où un large panel d’informations en lien avec les métiers en demande de main-d’œuvre lui est proposé.

    Avec la plateforme d'information « Horizons emploi », les demandeurs d’emploi ont accès à la liste des métiers pour lesquels on manque de candidats ou pour lesquels les opportunités d'emploi sont nombreuses. Des informations sur ces métiers sont mises à disposition : vidéos de présentation, secteurs d'activités où ils s'exercent, offres d'emploi proposées aujourd'hui, études et formations qui peuvent mener à l'exercice de ces métiers. Chaque métier analysé fait également l’objet d’une synthèse diffusée sur le site internet du FOREm. Ces publications présentent le métier en question ainsi que ses caractéristiques sur le marché de l’emploi wallon. Elles font le point sur les enseignements tirés tout au long de l’action d’analyse, de traitement et de suivi du métier, ainsi que les formations qui mènent au métier.

    Par ailleurs, les Carrefours emploi formation informent les demandeurs d’emploi au travers de séances d’information spécifiques aux métiers dits « porteurs ». Entre janvier et septembre 2014, 126 séances d’information de ce type ont été organisées. Au total, près de 8.000 demandeurs d’emploi ont bénéficié de séances d’informations collectives ou individuelles sur les métiers porteurs (scientifiques, verts, etc.). Au cours de ces entretiens, les participants ont l’occasion de découvrir ces métiers, les opportunités d’embauche et l’offre de formation y afférente.

    Dans le cadre de l’accompagnement individualisé, les conseillers référents du FOREm informent et orientent les demandeurs d’emploi vers ces opportunités d’emploi. Ainsi, en 2013, 74.057 demandeurs d’emploi positionnés sur un/des métier(s) en pénurie ou en demande de main-d’œuvre ont bénéficié d’un entretien de bilan.

    Enfin, sur l’ensemble de l’année 2013, 24.671 demandeurs d’emploi ont suivi une formation qualifiante via Le FOREm, et ce, pour un total de 7.331.017 heures de formation. De manière plus spécifique, plus de 6.000 demandeurs d’emploi ont suivi en 2013 une formation donnant accès à un métier en pénurie et/ou en demande de main-d’œuvre.

    En ce qui concerne l’adéquation des formations proposées avec la tendance des métiers en pénurie, il convient de préciser que Le FOREm propose une offre de formation pour la plupart des métiers dits en « tension ». Ces formations sont organisées par le FOREm, soit avec ses propres ressources, soit en faisant appel à des tiers, notamment les Centres de compétence, voire, dans le cadre de partenariats, par exemple avec l’enseignement de Promotion sociale.

    Madame la Ministre peut-elle évaluer l’impact du suivi d’une formation sur la capacité du demandeur d’emploi à trouver un travail par après ? Si oui, quels en sont les chiffres ?

    Le taux d’insertion sur le marché de l’emploi à l’issue d’une formation ciblant les compétences nécessaires à l’exercice de ces métiers « en tension » est de l’ordre de 65 %. Il convient toutefois de préciser que ce taux intègre également les stagiaires qui ont quitté la formation avant son terme. À l’inverse, il ne tient pas compte des insertions à l’étranger ni des autocréations d’emploi.

    Pour évaluer la nécessité de proposer tel ou tel type de formation, le FOREm, comme les autres opérateurs publics ou associatifs wallons, s’appuient sur les travaux du SFMQ, qui se fondent sur les propositions des secteurs professionnels ainsi que sur l’analyse du marché de l’emploi et de la formation réalisée, en lien avec les secteurs professionnels, dans le cadre des conventions sectorielles en matière d’enseignement, de formation et d’insertion socioprofessionnelle. Les travaux des services spécialisés du FOREm (AMEF, JobFocus,…) constituent également une source précieuse pour orienter les choix de nouvelles formations à dispenser.

    En termes de feedbacks, une enquête de satisfaction est organisée systématiquement à la fin des formations tant pour les demandeurs d’emploi que pour les travailleurs. Le dernier indice de satisfaction disponible s’élève à 8.5/10 pour les demandeurs d’emploi et de 8.7/10 pour les travailleurs.