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La dynamisation du canal de l'Espierre et son reboisement

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 134 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 02/12/2014
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    À Estaimpuis, le canal de l'Espierre est considéré comme une valeur du développement touristique de l'entité et des contacts réguliers sont menés sur le plan transfrontalier pour permettre les synergies avec la Flandre et la France.

    La Commune de Spierre-Elkijn et son pouvoir subsidiant, la Flandre, semblent avoir une longueur d'avance si l'on en croit les déclarations du bourgmestre de l'entité d'Estaimpuis. Qu'en est-il ? La Wallonie a-t-elle été approchée pour un dossier de subsidiation ? Quel en est le contenu ? La première demande de financement daterait de 2008, mais rien ne se serait concrétisé depuis ? Le bourgmestre impute les retards au changement fréquent de directeurs dans le service de la Région wallonne ?

    Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur le dossier et apporter toute la transparence ? Comment justifier les retards ? Qui est responsable ? Des budgets sont-ils réservés ? Quelle est leur importance ?

    Il semble d'autre part que les nombreux arbres rendent la voie sur berge impraticable aux vélos et personnes à mobilité réduite? Est-ce la Wallonie qui est responsable de l'abattage et du reboisement ? Pourquoi cette opération ne se fait-elle pas ? Une réaction rapide peut-elle être espérée ?
  • Réponse du 22/12/2014
    • de PREVOT Maxime

    Tout d’abord je ne m’attarderai pas sur la vraisemblance de la longueur d’avance qu’auraient la Commune de Spierre-Elkijn et son pouvoir subsidiant qu’est la Flandre en ce sens où de tels éléments ne m’ont pas été rapportés.

    Dès lors, je me limiterai aux diverses réalisations effectuées par mon administration, à savoir la Direction générale de la Mobilité et des Voies hydrauliques du Service public de Wallonie (Région wallonne) dans le cadre de la redynamisation dudit canal.

    Pour permettre d’ouvrir le canal de l’Espierres à la navigation de plaisance, divers travaux d’importance ont été menés par la Région wallonne, dont certains, avec l’aide des fonds européens Interreg IIIb, entre 2007 et aujourd’hui, parallèlement à ceux menés par les Voies navigables de France (VNF) sur le canal de Roubaix.

    Parmi les chantiers faisant partie du programme Interreg, y figurent :
    * La réparation et la remise en état des écluses et ponts-levis du canal pour un montant avoisinant les 1,2 million d’euros;
    - La création de trois stations de pompage, une à chaque écluse, pour un montant de 450.000 euros;
    * La réhabilitation et l’aménagement de la maison éclusière de Leers-Nord et de la Maison du Canal. Les travaux effectués en cette dernière ont notamment permis d’y aménager un « Musée du Canal ». Le montant de ces travaux peut être chiffré à 250.000 euros. Il est à noter que par la suite, la Maison du Canal a été remise en gestion à la Commune d’Estampuis.

    Précisons que l’ensemble de ces travaux a été subsidié par l’Europe à hauteur de 30 %.

    En dehors de ce programme Interreg, la Région wallonne a pris en charge près de la moitié du coût des travaux de dragage du canal, soit près de 1,4 million d’euros.

    De plus, divers travaux et aménagements ont également été menés sur le site du Canal tel que :
    * L’installation de pontons à Saint-Léger et à la Maison du Canal ;
    * La réfection du chemin de halage en rive droite entre Warcoing et la limite avec la Flandre (chemin en dolomie) ;
    * Le renforcement de digue en 2013/2014 par le placement de palplanches en azobé sur une longueur de quelque 250 mètres pour un montant de près de 100.000 euros ;
    * Le passage d’un remorqueur pour maintenir le niveau du plafond du canal.

    Ensuite, en ce qui concerne la problématique du niveau praticable du chemin de halage pour les vélos et les personnes à mobilité réduite, il convient de signaler que le mauvais état du chemin de halage (en asphalte) est dû principalement au soulèvement du revêtement par les racines de l’alignement classé des peupliers implantés en bordure du chemin. La réfection provisoire de certains tronçons a eu lieu. Mon administration étudie actuellement cette problématique. Dans la foulée de l’obtention du rapport y afférent, une réflexion sera menée afin de déterminer la politique de replantation.

    Enfin, sur base de cette réflexion et en fonction des possibilités budgétaires, une programmation de travaux sera établie.