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L'entretien des routes

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 159 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 10/12/2014
    • de DAELE Matthieu
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Suite à l’état des voiries et la diminution du chiffre d’affaires des sociétés concernées, la Fédération wallonne des entreprises de travaux de voiries (FWEV ASBL) vient d’initier une campagne « Sauvons nos routes ».

    Les entreprises de travaux de voirie sont scandalisées par le peu de moyens consacrés à l’entretien des routes et par les conséquences dramatiques sur l’économie locale, la sécurité et le bien-être des citoyens. D’où leur appel lancé à se mobiliser.

    Elles évoquent des chiffres qui mentionnent que les travaux d’entretien et de rénovation des voiries ont diminué de 40 % entre le 1er janvier 2013 et le 1er novembre 2014 (le SPW contredit ces chiffres).

    Beaucoup d’accidents sont provoqués par le mauvais état des voiries. Des voiries en mauvais état, c’est moins de sécurité au quotidien pour tous les usagers, faibles ou pas. C’est une mobilité entravée, un cadre de vie qui se détériore un peu plus chaque jour.

    Au-delà de l’aspect budgétaire qui a été discuté et qui intervient en séance plénière ce 10 décembre, que compte mettre en place Monsieur le Ministre pour assurer une réforme structurelle nécessaire pour l’entretien et la rénovation des voiries et assurer la sécurité des usagers ?
  • Réponse du 02/01/2015
    • de PREVOT Maxime

    Je ne vais pas revenir sur toute la discussion qui a eu lieu lors de la Commission du 9 décembre dernier relative à cette campagne de la FWEV et des réponses que j’y ai déjà apportées.

    En ce qui concerne l’entretien et la rénovation des voiries régionales qui sont de mes compétences, ma démarche est basée sur deux axes :

    - soutien et homogénéisation des entretiens cycliques ordinaires ;
    - investissement dans la rénovation et la réhabilitation des voiries.

    Pour le premier, l’honorable membre a pu constater que le budget alloué à l’entretien ordinaire, l’A.B. 14.01, a été augmenté en 2015 par rapport à 2014.

    De plus, une démarche d’homogénéisation de ces entretiens est en cours actuellement au sein de mon administration, ceci afin que deux situations identiques soient traitées de la même façon partout en Wallonie.

    Pour l’investissement et la réhabilitation, j’ai prévu, en supplément des budgets annuels dévolus aux entretiens et réhabilitations, un Plan Infrastructures ambitieux mobilisera 320 millions d'euros complémentaires sur la période 2016-2019, prolongeant de la sorte le volontarisme gouvernemental en matière d'entretien et d'investissement des infrastructures wallonnes. Ce plan sera élaboré dans le courant de l’année 2015, sur base de critères décisionnels objectifs.

    En attendant ce plan et afin de faire la transition avec la fin du Plan Routes actuel, j’ai obtenu un budget exceptionnel pour 2015 de 40 millions d’euros qui seront affectés uniquement à la réhabilitation des voiries régionales, hors autoroutes. Cela permettra de soutenir le secteur des voiries, dont les carnets de commandes diminuent, et ce, malgré le maintien du niveau des dépenses régionales en la matière.

    Enfin, je suis bien conscient qu'une autre difficulté du secteur reste la concurrence déloyale exercée par les entreprises qui recourent à de la main-d'œuvre étrangère soit directement soit via leurs sous-traitants, emportant dès lors nombre de marchés vu leurs prix cassés.
    J’ai donc chargé un bureau d'avocats spécialisés d'analyser les possibilités de modifications à apporter aux futurs cahiers des charges pour que les entreprises employant du personnel belge soient moins préjudiciées qu'actuellement lors des marchés publics. Le véritable fléau du secteur étant incontestablement le dumping social qui fragilise nos PME wallonnes. Il faudra être créatif pour trouver une solution qui tienne la route juridiquement et qui passe la rampe des obligations européennes en la matière. C'est en tout cas ma volonté.