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L'impact du chauffage au bois sur la qualité de l'air

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 222 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 19/12/2014
    • de TROTTA Graziana
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    La combustion du bois génère un certain nombre de polluants atmosphériques tels que des particules fines et très fines, du monoxyde de carbone (CO), des oxydes d’azote (NOx), des composés organiques volatils (COV) ou des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Elle influe par conséquent sur la qualité de l'air, y compris la qualité de l'air intérieur lorsque la combustion se fait dans des foyers ouverts ou des poêles.

    En France, ce sujet fait l'objet d'un vif débat suite à l'annonce d'une réglementation plus stricte du chauffage au bois dans les logements parisiens, via notamment l'interdiction des foyers ouverts qui impactent davantage la qualité de l'air intérieur et donc la santé.

    Pour ce qui concerne la Wallonie, il me revient que l'impact du chauffage au bois sur la qualité de l'air sera prochainement mis à l'étude. Qu'en est-il ? Quand l'Institut scientifique de santé publique procèdera-t-il à des mesures et à quelle échéance les résultats de ces mesures sont-ils attendus ? L'administration de Monsieur le Ministre ne dispose-t-elle d'aucune information scientifique sur l'impact du chauffage au bois sur la qualité de l'air dans notre Région, y compris l'air intérieur ?

    Selon un expert de l'Agence wallonne de l'air et du climat (La Libre Belgique, 18 décembre 2014), il convient de prendre certaines mesures.

    Si des mesures doivent être prises, et nonobstant les résultats des prélèvements susmentionnés, quelles sont celles que Monsieur le Ministre estime être les plus pertinentes ? Des mesures relatives au matériel de chauffage sont-elles envisagées et si oui, lesquelles ?

    J'ai pu lire également qu'à l'automne prochain la population serait sensibilisée aux bonnes pratiques liées à la combustion du bois. Monsieur le Ministre peut-il m'en dire davantage sur cette campagne ? Pour avoir un impact plus important, ne devrait-elle pas avoir lieu avant l'automne, moment où l'investissement dans un foyer ou poêle est probablement déjà réalisé ?

    Si des mesures sont envisagées, il faudra quoi qu'il en soit impérativement tenir compte de l'importance du secteur du bois pour l'économie et l'emploi wallons.
  • Réponse du 13/01/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    À l’heure actuelle, l’AWAC ne dispose pas d’information scientifique propre à l’impact du chauffage au bois sur la qualité de l’air en Région wallonne, dont l’acquisition nécessite la mise en place de protocoles analytiques spécifiques.

    Des recherches du laboratoire de référence air de la Région wallonne (ISSeP) vont analyser prochainement cette donnée. L’évaluation de l’impact du chauffage au bois sur la qualité de l’air va être réalisée principalement via la méthode de dosage du levoglucosan, marqueur chimique de la combustion du bois. Les premiers prélèvements devraient être effectués au début de l’automne 2015 et s’étendre sur la période hivernale lors de laquelle l’utilisation de bois de chauffage est maximale. Les résultats de cette première campagne de mesure devraient être disponibles peu de temps après sa finalisation. Néanmoins, les modalités spécifiques relatives à celle-ci, dont notamment sa durée, doivent encore être définies de façon concertée entre l’AWAC et l’ISSeP.

    En ce qui concerne les mesures visant à réduire les émissions, une campagne de sensibilisation est effectivement programmée pour l’automne prochain, essentiellement orientée sur les bonnes pratiques en matière de chauffage domestique au bois (nécessité d’utiliser un bois sec, de disposer d’une installation de qualité correctement entretenue, mise en pratique de la technique d’allumage inversé,…).