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Le taux d'hormones dans l'eau du robinet

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2014
  • N° : 227 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 23/12/2014
    • de DAELE Matthieu
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Il y a quelques mois, une étude a été lancée pour analyser le taux de résidus médicamenteux dans les eaux wallonnes, dont ceux des pilules contraceptives. Malgré une directive européenne en la matière, celle-ci n’a pas encore été transposée au niveau wallon et donc pas au niveau du Code de l’eau.

    Quels sont les résultats de cette cartographie des résidus présents dans les eaux wallonnes et notamment celles du robinet ?

    Quel est l’impact sur la santé des Wallons ? Monsieur le Ministre compte-t-il mettre en œuvre des actions pour diminuer, voire enrayer les résidus nocifs ? Compte-t-il transposer cette directive européenne via le Code de l’eau ?
  • Réponse du 13/01/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    Parmi les Directives européennes dans le domaine de l’eau, il y a celle de 2008 établissant des normes de qualité environnementales (NQE) pour les eaux de surface avec une liste de substances prioritaires qui doivent être analysées.

    Cette directive a été complétée et modifiée par la directive 2013/39/UE avec l'introduction d'une liste de vigilance parmi laquelle se retrouve trois produits pharmaceutiques : un anti-inflammatoire et deux hormones, l’E22 et l’E2 qui est une hormone de synthèse utilisée dans les pilules contraceptives de 1re, 2e et 3e génération.

    Cette directive de 2013 doit être transposée en Région wallonne. Je présenterai prochainement au gouvernement un projet d’arrêté.

    L’étude qu'évoque l'honorable membre, à savoir le projet IMHOTEP, permettra de remplir nos obligations européennes concernant la surveillance des résidus de médicaments et de les étendre à tous les compartiments aquatiques : sortie des stations d’épuration, eaux souterraines, eau de distribution, … et ce pour plus de 50 substances ou métabolites dont 6 hormones.

    La première phase de cette étude, à savoir la mise au point et la validation des méthodes d’analyse, venant à peine de se terminer, il est largement prématuré de fournir une cartographie des teneurs en résidus dans les eaux de surface wallonnes et les premières indications ne seront disponibles que d’ici quelques mois.

    Enfin, si les hormones constituent une problématique émergente pour l’eau, c’est en raison de leur présence possible dans les eaux de surface et de leur écotoxicité sur les poissons notamment et non de leur toxicité éventuelle pour l’homme.

    Ainsi, ni l’OMS, ni l’Europe, par le biais de sa directive sur l’eau destinée à la consommation, considèrent que des substances, telles que des hormones, ne peuvent avoir d’impact potentiel sur la santé de l’Homme, vu le rapport extrêmement faible entre les concentrations observables dans les eaux de surface traitées et la posologie minimale de ces substances.

    Par conséquent, et afin d’être tout à fait clair pour la population, je me permets de répéter ce que j’ai déjà eu l’occasion de dire précédemment : boire de l’eau du robinet ne présente aucun risque. Celle-ci est à la fois peu chère, bonne pour la santé et écologique !