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Les mesures de sécurisation de la RN 4 à Gembloux

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 194 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 07/01/2015
    • de HAZEE Stéphane
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    À plusieurs reprises, j’ai interrogé le prédécesseur de Monsieur le Ministre sur la sécurisation de deux tronçons de la N4, dans la traversée de Gembloux, à savoir l’accès au complexe sportif de l’Orneau et le carrefour avec la Rue Bâty de Fleurus. J'ai d’ailleurs également interrogé Monsieur le Ministre en septembre de façon plus précise sur ce dernier carrefour.

    Plus récemment, la presse faisait état d’un nouvel accident qui rappelle que le passage de la N4 à Ernage, ou chaussée de Wavre, est lui aussi préoccupant et les dispositifs de prévention peu adaptés (îlot central insignifiant, panneaux 70 km/h cachés par la végétation). Des riverains en arrivent à demander l’installation d’un rond-point ou d’un radar. Le vendredi 19 décembre dernier, un nouvel accident a eu lieu en début de matinée à la croisée des feux entre Gembloux et Grand-Leez, nécessitant une nouvelle fois l’intervention des services de police et de secours.

    Depuis des années, la section très fréquentée de la N4 entre Lonzée et Ernage, plus particulièrement à partir du rond point dit des trois clés, a vu s’accroître, de manière exponentielle et récurrente, le nombre d’accidents ou d’accrochages.

    Si la vitesse excessive des conducteurs ou leurs manœuvres pour tourner, traverser ou revenir en arrière à des endroits non prévus sont parfois en cause, il est entendu qu’un aménagement du dispositif routier et de la traversée de Gembloux est impérativement nécessaires pour répondre à cet état de la circulation et assurer une prévention des accidents.

    Cela supposerait de tenir compte de la disposition particulière des lieux : une route nationale à haute densité de trafic, longée par des commerces, habitations et le complexe sportif, qui engendrent de quitter la chaussée ou d’y revenir à des endroits-clés.

    D’emblée, cela invite à une réflexion plus large sur le tronçon entre les entrées/sorties de Gembloux, situées entre Lonzée et Ernage. Ainsi, lors de ma dernière question orale au prédécesseur de Monsieur le Ministre, en avril 2014, je revenais sur l’idée d’un aménagement plus global de la N4 avec la perspective éventuelle de réaliser, à terme, un boulevard urbain limité à 70 km/h sur l’ensemble de ce tronçon.

    Je souhaite donc faire le point sur la sécurisation de la N4 à Gembloux à travers cette question écrite. Elle est assez longue et compte six sections, car elle aborde les différentes problématiques liées à ce tronçon. Ce format me semblait le plus adéquat et peut aussi faciliter son travail.

    1) Lors de la Commission provinciale de la sécurité routière du 27 novembre 2013, les discussions ont porté tant sur la sécurisation de l’accès au complexe sportif que sur celle du carrefour de Lonzée. Lors de cette réunion, Monsieur le Ministre peut-il nous indiquer si ses services se sont penchés sur l’ensemble de la traversée de Gembloux par la N4, entre les points cités Lonzée-Ernage, en particulier depuis le rond-point des trois clés jusqu’au carrefour Bâty de Fleurus ?

    La perspective d’un boulevard urbain, à terme, peut-elle être soutenue par notre Région pour ce tronçon ?


    2) L’uniformisation et la réduction de la vitesse entre Lonzée et Ernage, actuellement autorisée et ce, de manière successive, selon les endroits à 90 ou 70 km/h, permettrait déjà d’améliorer les conditions de circulation et la sécurité routière, en particulier pour les entrées et sorties de la voie rapide. Cela se fait régulièrement pour le passage en agglomération et inviterait à une plus grande prudence.

    Cela permettrait de tenir compte de la réalité qui voit de nouveaux quartiers aménagés de part et d’autre de la chaussée et de très nombreux embranchements sur les côtés droit et gauche de la voirie. Cette solution offrirait un premier jalon à court terme, en l’absence de possibilité de placer des feux ou des ronds-points à l’ensemble de ces embranchements.

    Même si Monsieur le Ministre avait répondu que pour le carrefour de Lonzée, « il n’y a pas lieu de déroger à la règle générale du Code de la route, à savoir le 90 km/h », je me permets de le réinterroger dans la perspective plus globale d’un ralentissement uniformisé à 70km pour la traversée de Gembloux.

    Cet élément a été évoqué lors de la réunion du CPSR de novembre 2013 ?
    Est-il envisageable de mettre à l’étude cette proposition ?
    Peut-elle être planifiée dans un calendrier rapproché ?


    3) Pour ce qui est de l’accès au complexe sportif, le prédécesseur de Monsieur le Ministre confirmait en avril 2014 la réalisation des aménagements préconisés lors de la réunion de la commission provinciale de la sécurité routière du 27 novembre 2013, à savoir :
    - la création d’un giratoire au carrefour du Grand-Leez et le placement d’une berne centrale infranchissable entre ce nouveau giratoire et celui des trois clés ;
    - la réfection du revêtement puis la réalisation du marquage et des îlots.

    Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur l’état d’avancement de ce dossier ?
    Il avait évoqué 600 000 euros réservés au budget 2014 et une adjudication possible du giratoire au second semestre 2014. Où en est le processus d’adjudication ?
    Quand pouvons-nous espérer le début des travaux ?
    Pouvons-nous tabler sur une finalisation du chantier au plus tard au printemps 2015 ?


    4) Pour ce qui est du carrefour dit Baty de Fleurus, comme mesure transitoire, Monsieur le Ministre a-t-il reçu des précisions quant à la requête en faveur des panneaux « carrefour dangereux » ?
    Soutiendra-t-il cette mesure le cas échéant ?

    Il annonçait également en septembre 2014 une adhésion en faveur de la création de feux tricolores sans pouvoir préciser de délai à leur programmation ou réalisation, à évaluer en fonction des contraintes de budget et des priorités de projet.

    Le budget 2015 a à présent été adopté par notre Parlement. Monsieur le Ministre peut-il nous en dire davantage sur le degré de priorité de ce dossier dans le classement des travaux ?
    Les crédits ont-ils été prévus dans le cadre du budget 2015, à travers les crédits complémentaires de 40 millions d’euros ou à travers une autre allocation budgétaire ?


    5) En ce qui concerne Ernage, son administration a-t-elle déjà étudié cette portion de route ou reçu des demandes de sécurisation de la part des autorités communales ou de riverains ? Monsieur le Ministre peut-il nous indiquer, le cas échéant, quelles seront les mesures pour renforcer le dispositif et la sécurisation de cette partie de route ?


    6) Enfin, a-t-il des informations complémentaires sur la question en suspens des pistes cyclables pour l’accès au complexe de l’Orneau ? Quelle décision a été prise sur ce volet ?
    Qu’en est-il également à Ernage de la traversée cycliste ?
  • Réponse du 26/01/2015
    • de PREVOT Maxime

    Lors de la Commission provinciale de Sécurité routière (CPSR) du 27 novembre 2013, l'ensemble de la N4 à Gembloux a été examiné : carrefour Bâty de Fleurus, carrefour Grand-Leez, accès au centre sportif, Ernage, chaussée romaine, …

    La N4 est un contournement du centre historique.

    Le sujet de limites de vitesse sur la N4 entre Lonzée et Ernage a été examiné en CPSR. Un guide sur la détermination de la limite de vitesse la plus appropriée en fonction du contexte existant est la base appliquée en Wallonie. Il est important que les limites de vitesse soient objectives, harmonisées sur l'ensemble du territoire et crédibles afin d'être respectées.

    Le respect des limites de vitesse est essentiel. Les contrôles sont du ressort des services de police. Un ou des radars fixes ne semblent pas être demandés.

    Le projet d'aménagement consiste en la séparation des sens de circulation, l'aménagement d'un giratoire au carrefour Grand Leez et l'aménagement de trottoirs et pistes cyclables. La demande de permis a été introduite et le projet d'aménagement est en cours d'adaptation afin de prendre en compte les diverses petites remarques reçues lors de l'enquête publique.

    Mon administration a lancé l’adjudication de ce marché et engagé fin 2014 un budget de 1 305 000 euros. Avant d’entamer les travaux, le projet nécessite en outre la réalisation de quelques expropriations préalables, dont l’estimation a été demandée au Comité d’Acquisition d’Immeubles de Namur. Dans ces conditions, on peut espérer le démarrage du chantier dans le second semestre 2015, sous réserve des délais inhérents à ces procédures administratives.

    Après analyse en CPSR, il est convenu d'implanter des feux tricolores au carrefour dit Baty de Fleurus
    Le projet, retenu dans le programme 2015, sera donc finalisé dans les prochains mois pour un engagement en 2015.