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Une véloroute wallonne

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 259 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 16/01/2015
    • de DENIS Jean-Pierre
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    La Flandre orientale a dévoilé dernièrement son projet de développement d'une véritable autoroute cyclable d'ici 2018. Il sera ainsi possible d'enfiler son vélo à partir d'Eeklo pour aller à Geraardsbergen, ou encore de Ronse vers Beveren. Un véritable réseau adapté aux et pour les cyclistes : routes plates, rectilignes, pourvues de croisements sécurisés, larges de 3 mètres et même en certains endroits avec des aires de repos et de restauration. Faciliter les trajets fonctionnels vers le travail, l'école et les commerces, voilà l'objectif.

    En Wallonie, nous avons bien sûr le RAVeL (Réseau autonome de voies lentes). Initié en 1997, il comptait déjà 885 km de circuit en 2004 et en arrive aujourd'hui à plus de 1300 km de voies aménagées. Néanmoins, nous devons regretter l'insuffisance de pistes cyclables sécurisées pour permettre des déplacements fonctionnels doux.

    Entre-temps, a été lancé fin 2010, le Plan Wallonie cyclable dont la finalité est d'améliorer fortement les conditions de la pratique du vélo et d'augmenter significativement son utilisation en Wallonie d'ici 2020. Celui-ci comportait divers aspects opérationnels et structurels avec notamment l'amélioration de la qualité de l'infrastructure cyclable, le déploiement de l'intermodalité vélo-transport public, la promotion du vélo dans le cadre scolaire, la désignation d'un manager vélo, la constitution d'une commission régionale vélo, ...

    En 2011, quelques communes pilotes ont intégré le projet « Plan communal cyclable », comme Tournai, Gembloux et d'autres, elles sont au nombre de 10 à ce jour, bénéficiant d'un financement de la Région.

    En Wallonie picarde, l'Intercommunale de développement économique IDETA a pris la balle au bon, mettant en chantier dès 2008, un vaste projet de développement de mobilité douce pour la pratique du vélo. Dans ce cadre, IDETA a, au travers de collaborations étroites avec les 23 communes de Wallonie picarde et de multiples acteurs intéressés par le sujet, mis l'accent sur l'implantation et le positionnement de balises directionnelles. Elle a d'ailleurs travaillé en synergie avec les services de la Région pour préciser la réglementation en matière de signalisation directionnelle cyclable basée sur les points noeuds. Cela a permis l'aboutissement à une balise standard pour l'ensemble de la Wallonie.

    Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur le Plan Wallonie cyclable ? Où en est-on dans les développements ? L'exemple de la Flandre orientale l'inspire-t-il ?

    Une « véloroute » wallonne devrait être déployable chez nous, en Wallonie, mais quels moyens nous donnons-nous pour y parvenir ? Est-ce dans les objectifs de Monsieur le Ministre de poursuivre le Plan Wallonie cyclable ? Compte-t-il étendre le financement du Plan communal cyclable et progressivement y intégrer d'autres communes de façon à pouvoir, à terme, généraliser l'usage du vélo sur des voies aménagées et sécurisées ? Y a-t-il un planning en la matière ?
  • Réponse du 04/02/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    En 2011, le Gouvernement a sélectionné les 10 villes et communes suivantes comme « Communes pilotes Wallonie cyclable » : Gembloux, La Louvière, Liège, Marche-en-Famenne, Mouscron, Namur, Ottignies-Louvain-la-Neuve, Tournai, Walhain et Wanze, en vue de leur octroyer des subventions pour la période de 2011 à 2015.

    Ce programme se termine donc en 2015. Pour l’avenir, j’entends élargir les communes bénéficiaires au-delà de ces 10 communes pilotes, et développer davantage le maillage local entre des infrastructures déjà existantes.

    Pour le surplus, le RAVeL constitue l’ossature de base, le réseau structurant des itinéraires cyclables en Wallonie. Initié en 1995 par le ministre Michel Lebrun, ce réseau compte aujourd’hui plus de 1 300 kilomètres de voie aménagées qui présentent la plupart des spécificités de ce que l’on peut appeler « autoroute pour vélo ». Le RAVeL est réservé aux usagers lents, c'est-à-dire non motorisés, et l’une des caractéristiques principales de ce réseau est son autonomie physique par rapport aux autres réseaux routiers. Mis à part les différents croisements, les itinéraires sont en effet dans la mesure du possible en site propre, hors de toute circulation motorisée. S’appuyant essentiellement sur les voies ferrées désaffectées ou sur les chemins de service des voies hydrauliques, le RAVeL est également caractérisé par une faible pente. Il s’agit toutefois d’une compétence de mon collègue Maxime Prévot, Ministre en charge des Travaux publics.