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Le Plan SIDA 2014-2019

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 218 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 20/01/2015
    • de IMANE Hicham
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    La ministre fédérale de la Santé, Maggie De Block, a récemment annoncé qu'aucun coordinateur national ne sera nommé pour veiller à la mise en place du Plan SIDA 2014-2019, faute de moyens. Ce plan devait assurer une bonne coordination entre les politiques de lutte contre le SIDA et le VIH des entités fédérées et du pouvoir fédéral.

    Quand on sait qu'autour de 1.200 nouveaux cas sont dépistés chaque année en Belgique, cette coordination est capitale.

    Quelles conséquences cette absence de nomination d'un coordinateur national pourrait-elle avoir sur la politique anti-SIDA wallonne ? D'autres moyens de concertation entre les entités fédérées et le pouvoir fédéral sont-ils proposés dans ce domaine ?
  • Réponse du 09/02/2015
    • de PREVOT Maxime

    J’ai pris connaissance de la décision de Madame Maggie De Block concernant le Plan national Sida et le manque de moyens qu’elle invoque pour justifier l’impossibilité dans laquelle elle se trouve afin de désigner un coordinateur.

    Comme l'honorable membre, je ne peux que regretter l’absence de nomination d’un coordinateur national qui aurait veillé à la mise en œuvre du Plan national Sida 2014-2019. Je pense en effet que la mise en œuvre d’un Plan d’une telle envergure ne peut se faire qu’avec l’appui d’une réelle coordination nationale.

    Le problème ne se pose cependant pas dans le cadre strict des compétences « santé » de la Région wallonne.

    En effet, des structures financées jusqu’ici par la Fédération Wallonie-Bruxelles en promotion de la santé assurent déjà des activités de coordination à ce niveau.
    C’est notamment le cas de la Plate-forme prévention sida, qui assure la concertation des acteurs concernés pour l’élaboration des campagnes à destination du grand public et des jeunes.
    C’est également le cas de l’Observatoire du Sida et des Sexualités qui coordonne le processus des « Stratégies concertées de la prévention du VIH/sida et des autres IST » qui associe lui aussi tous les acteurs concernés.

    Ces concertations rassemblent les acteurs bruxellois ainsi que les acteurs wallons.
    Par ailleurs, le secteur de la prévention du sida est un secteur bien structuré qui rencontre déjà la majorité des attentes en termes de prévention du VIH.

    Cependant, pour concrétiser le concept (préconisé dans le plan national) de « prévention combinée » (prévention classique via le préservatif + dépistage précoce du VIH), la coordination au niveau national doit mobiliser les acteurs néerlandophones et francophones des secteurs de la prévention, du dépistage, des soins et de l’accompagnement. Son organisation ne peut donc se faire qu’à partir du niveau fédéral.

    Par ailleurs, mes collaborateurs ont déjà pu rencontrer et rencontreront encore les opérateurs dans le domaine de la prévention du VIH et autres IST afin d’identifier les besoins prioritaires auxquels la Région wallonne devra répondre.