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L’emploi des personnes handicapées dans les cabinets ministériels.

  • Session : 2004-2005
  • Année : 2004
  • N° : 4 (2004-2005) 1

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  • Question écrite du 28/10/2004
    • de KUBLA Serge
    • à ARENA Marie, Ministre de la Formation

    La Wallonie compte environ trois cent quarante-sept mille personnes handicapées. Seuls 23,5 % de ces personnes ont un emploi et leur taux d'activité est d'environ 30 % inférieur à ce qu'il est pour l'ensemble de la population. Jusqu'il y a peu, les droits des personnes handicapées se limitaient souvent à l'octroi d'allocations au détriment de leur implication dans la société. Trop souvent, lorsqu'on parlait d'emploi des personnes handicapées, on pensait essentiellement aux ateliers protégés.

    De nos jours, l'intégration des personnes handicapées dans la société a bien évolué et est même reconnue comme étant fondamentale. Le décret régional de 1995 a ainsi permis d'intéressantes avancées en la matière et précise bien que les actions favorisant ce que l'on appelait auparavant le “reclassement social” doivent aujourd'hui respecter autant que possible “le dynamisme du milieu naturel”.

    Le Gouvernement, par ses arrêtés de 1999, a développé des outils très intéressants en matière d'occupation de personnes handicapées dans les services régionaux, les organismes d'intérêt public et même les CPAS.

    Un quota d'emploi de 2,5 % est imposé pour la fonction publique et les organismes d'intérêt public. Le taux effectif d'engagement des personnes handicapées atteindrait cependant difficilement 1,5 %.

    Je pense qu'à la veille de la semaine pour l'emploi et la formation des personnes handicapées du 15 au 21 novembre 2004, les Ministres montrent l'exemple en la matière. Aussi, Madame la Ministre pourrait-elle me préciser le nombre de personnes handicapées travaillant, d'une part, dans son cabinet ministériel et, d'autre part, dans le ou les départements soumis à son autorité, à côté du nombre total d'équivalents temps plein ainsi occupés ?
  • Réponse du 25/11/2004
    • de ARENA Marie

    L'emploi des personnes handicapées est une des priorités reprises dans le cadre de la Déclaration de politique régionale.



    Comme le précise l'honorable Membre, le quota des personnes handicapées dans la fonction publique et les organismes d'intérêt public a été fixé à 2,5 %.

    Pour ce qui est du Forem, le service du personnel m'informe qu'il emploie actuellement quinze agents handicapés répartis comme suit :

    - deux statutaires de niveau 1;
    - un statutaire de niveau 2;
    - un statutaire de niveau 4;
    - un contractuel de niveau 1;
    - un contractuel de niveau 2+;
    - six contractuels de niveau 2;
    - trois contractuels de niveau 3.

    Le nombre d'agents handicapés est probablement plus élevé, certains ne déclarant pas leur handicap.

    Il faut souligner que la politique de recrutement du Forem se veut non-discriminante.

    Pour ce qui est de l'IFAPME, si celui-ci n'a pas de personnel reconnu “handicapé”, plusieurs centres occupent du personnel avec des handicaps légers (surdité partielle, léger handicap suite à un accident de travail, handicap de locomotion, etc.).

    Une grande partie du personnel de l'IFAPME est constituée de vacataires, professionnels dans leur métier; le critère des 2,5 % peut difficilement s'appliquer dans ce cadre-là.

    En ce qui concerne mon cabinet à la Région wallonne, il n'y a actuellement pas de personne handicapée qui y soit employée; nous n'avons reçu aucune candidature émergeant de l'AWIPH ni aucune candidature spontanée.

    Et, outre le caractère exigeant et provisoire du travail dans mon cabinet, je tiens à souligner que la politique de recrutement n'est pas du tout discriminante et tend plutôt à favoriser, dans la mesure du possible, l'embauche d'un public rencontrant des difficultés d'insertion.