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La baisse du taux de chômage chez les jeunes

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 92 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 23/01/2015
    • de GAHOUCHI Latifa
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Le chômage des jeunes est en baisse de 4 % en Wallonie en 2014. Il n'y a pas de petites victoires dans le contexte économique actuel. On se félicitera donc de ce premier pas, essentiel pour un meilleur avenir des jeunes wallons. Ce sont les aides ciblées qui ont joué un rôle majeur dans cette baisse du chômage des moins de 25 ans. Nous pouvons nous féliciter de ces politiques mises en place au fil des années, qui portent leurs fruits pour la première fois depuis 2011. Par ailleurs, la baisse touche tous les profils, y compris les moins qualifiés. L'accompagnement individualisé joue un rôle majeur chez nous.


    Cependant le chômage dans cette tranche d'âge reste élevé, soit à 33,1 %. Au rayon des pistes qui peuvent expliquer cette reprise, on trouve la baisse artificielle du chômage induite par la limitation des allocations d'insertion. Le FOREm et Actiris tirent la sonnette d'alarme à ce propos estimant que si certains jeunes ont cherché du travail très activement pour éviter le couperet, d'autres risquent de disparaître des radars quand ils auront perdu leurs allocations, puisque rien ne les oblige alors à aller au CPAS et donc à chercher activement de l'emploi.

    Le Gouvernement a, dans son programme, un plan visant à rendre encore plus efficaces les mesures de mise à l'emploi qui existent déjà en Wallonie. On peut s'en féliciter. Qu'en est-il réellement ? Serait-il également possible d'estimer la part de jeunes qui sortent artificiellement du chômage avec la limitation ou la fin des allocations d'insertion ?
  • Réponse du 11/02/2015
    • de TILLIEUX Eliane

    Le chômage des jeunes, en Wallonie comme à Bruxelles et, plus largement, dans plusieurs régions d’Europe, constitue un défi majeur. En Wallonie, les jeunes de moins de 25 ans représentent plus d’un cinquième de la demande d’emploi.

    Néanmoins, on observe en Wallonie, depuis plus d’un an, une diminution de la demande d’emploi parmi ce public. Fin novembre 2014, la Wallonie dénombrait 53.030 jeunes demandeurs d’emploi inoccupés, soit une diminution de 4,8 % à un an d’écart. Cette diminution mérite d’être soulignée étant donné qu’elle amène le nombre de demandeurs d’emploi inoccupés à un niveau inférieur, en Wallonie, à celui observé en novembre 2008, soit au début de la crise économique.

    Au 1er janvier 2015, sur la base des informations transmises par l’ONEM, quelque 30.000 personnes sont arrivées en fin de droit aux allocations d’insertion. Plusieurs cas de figure sont constatés parmi ces personnes : sanction ONEM, litige avec l’INAMI, personnes reconnues par l’ONEM comme inaptes à l’emploi, personnes bénéficiant d’un accompagnement adapté ou spécifique,… Néanmoins, les services d’analyse des statistiques du FOREm ne disposent pas encore du recul nécessaire afin d’établir de manière précise la part des jeunes qui sortiraient artificiellement du chômage avec la limitation ou la fin des allocations d’insertion. Cette analyse ne pourra se faire progressivement qu’à partir du mois de février 2015.

    Malgré la baisse de la demande d’emploi chez les jeunes, la situation reste préoccupante et le Gouvernement wallon a fait de l’emploi des jeunes une priorité pour cette législature.

    Il s’est engagé à favoriser leur insertion rapide sur le marché de l’emploi via la proposition d’un stage professionnel, d’une formation ou d’un accompagnement au plus tard dans les quatre mois qui suivent leur inscription au FOREm. Ce plan « Garantie jeunesse » s’adressera à tous les jeunes au sortir des études, avec une attention particulière donnée aux moins diplômés et aux personnes les plus éloignées du marché du travail, dans l’esprit de la Recommandation du Conseil européen d’avril 2013. Rappelons toutefois que, d’ores et déjà, tout jeune qui s’inscrit au FOREm à la sortie des études est directement pris en charge par un conseiller référent du FOREm.

    Pour soutenir la « Garantie jeunesse » dans son opérationnalisation, les opérateurs wallons concernés ont introduit des demandes de financement auprès du Fonds Social européen et dans le cadre de l’appel européen relatif à « l’Initiative pour l’Emploi des Jeunes », ce au travers d’un portefeuille de projets articulés autour de nombreuses thématiques relatives, notamment, à l’amélioration des transitions « école-emploi » et à l’insertion des jeunes.

    Ce plan prévoit d’emblée des coopérations et synergies étroites avec les secteurs de l’orientation professionnelle et de l’enseignement, mais aussi de la jeunesse, afin de contribuer à la mise à l’emploi des jeunes les plus fragilisés.