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Les stages linguistiques en entreprises dans les pays BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine)

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 94 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 26/01/2015
    • de PREVOT Patrick
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Durant l'année 2014, des jeunes demandeurs d'emploi, diplômés de l'enseignement supérieur ou universitaire et domiciliés en Région wallonne, ont pu bénéficier des stages linguistiques en entreprise à l'étranger financés par le FOREm. Quatre pays émergents formant le BRIC (initiales de Brésil, Russie, Inde et Chine) avaient été choisis comme destination pour accueillir les candidats sélectionnés.

    L'objectif de ce dispositif est de permettre à des candidats n’ayant pas ou peu d'expérience professionnelle de parfaire leurs connaissances linguistiques, leurs compétences professionnelles tout en s'imprégnant de la culture des pays concernés et de la culture d'entreprise en particulier.

    Combien de candidatures ont été adressées pour l'année 2014 ? Combien de bourses ont été effectivement octroyées ? Et pour quels pays ? Quelles sont les raisons majeures invoquées qui justifient une non-sélection des candidats ? Dans ce cas, le FOREm propose-t-il de nouvelles formules de stages et/ou d'immersion linguistique ? Les candidats qui ont vu leur demande refusée pour un pays précis ont-ils eu la possibilité de postuler pour une autre destination ? Quel est le profil de ces candidats ? Un suivi a-t-il été réalisé à l'issue du stage auprès de chaque candidat ? Une évaluation est-elle demandée systématiquement lors du retour ? Des contacts réguliers sont-ils entretenus pour suivre le parcours de ces personnes après leur retour ? Parmi toutes ces personnes qui ont bénéficié de ces stages à l'étranger, combien ont retrouvé un emploi ? En Belgique ? À l'étranger ? Ces stages influencent-ils leur carrière professionnelle ? Une évaluation générale a-t-elle été ou sera-t-elle prévue de ce dispositif ? De nouvelles candidatures sont-elles recevables pour l'année 2015 ? De nouvelles destinations ont-elles été ouvertes ? Quel est le budget qui a été prévu pour couvrir ce type de bourse ?
  • Réponse du 11/02/2015
    • de TILLIEUX Eliane

    Le plan Mashall 2.vert lancé en décembre 2009 fixait notamment comme priorités, dans le cadre de la mesure « Plan langue », de promouvoir la mobilité et d’encourager l’apprentissage des trois langues nationales ainsi que de l’anglais.

    Dans ce cadre, plusieurs programmes mis en œuvre et gérés par le FOREm permettent aux jeunes demandeurs d’emploi domiciliés en Wallonie d’obtenir une bourse pour effectuer un stage dans une entreprise installée soit en Flandre ou en Communauté germanophone, soit à l’étranger dans un pays anglophone. Depuis 2012, l’opportunité est également offerte de réaliser un stage en entreprises dans l’un des pays émergents dits « BRIC » (Brésil, Russie, Inde, Chine).

    Ces stages s’adressent davantage à de jeunes diplômés (universitaires et diplômés de hautes écoles) ayant un niveau élevé d’anglais (B2/la langue du stage) et, pour les destinations hors Inde, un niveau au moins débutant dans la langue véhiculaire du pays.

    Sur la période 2012 et 2013, 156 bourses « BRIC », soit la totalité des bourses inscrites au budget, ont été attribuées. En 2014, les 146 bourses correspondant à 37 stages réalisés au Brésil, 18 en Russie, 47 en Inde, et 44 en Chine, ont également toutes été attribuées avant la fin de l’année.

    Les candidats aux bourses « BRIC » sont informés des critères de sélection pour l’obtention de ce type de bourses et très peu d’entre eux ont essuyé un refus d’admission au regard de ces critères, notamment liés à la connaissance de base de la langue. Seuls quelques candidats se sont vu refuser la bourse pour un problème comportemental manifeste lors de la préparation linguistique préalable à l’immersion. En outre, en cas de manque de place pour une destination, la possibilité est systématiquement offerte au candidat de reporter son stage à une session future ou d’effectuer un autre choix de destination.

    En ce qui concerne le suivi, un retour des stagiaires est systématiquement prévu au cours et en fin de séjour, sous la forme d’entretiens personnels avec le responsable pédagogique, portant notamment sur la satisfaction quant à l’expérience d’immersion en entreprise et aux résultats engrangés suite à cette immersion.

    En règle générale, pour l’ensemble des stages d’immersion en entreprises, toutes destinations confondues, les stagiaires sont très satisfaits de l’expérience acquise. La majorité des stagiaires pointent les mêmes éléments positifs: une meilleure connaissance de la culture d’entreprise du pays, un intérêt, désormais certain, à approfondir la langue du pays.

    Dans de nombreux cas, particulièrement pour ce qui concerne les stages BRIC, l’immersion a débouché sur l’obtention d’un contrat de travail dans le pays d’accueil ou sur un emploi en Belgique, au sein d’une entreprise liée à la maison-mère située dans le pays du stage. C’est particulièrement vrai pour les stages effectués en Inde et en Chine.

    La Russie attire moins de candidats, mais les stages y sont généralement de qualité et conduisent régulièrement à l’emploi les candidats ayant une bonne connaissance du russe.

    Les stages en entreprise au Brésil sont les stages les plus demandés, même si certaines difficultés sont relevées en termes de démarches administratives. Désormais, les candidats, avant leur départ au Brésil, se voient proposer par leur conseiller la réalisation d’une étude de marché à accomplir pendant leur séjour. Cette initiative a eu un impact positif sur la qualité des stages et a contribué à l’augmentation des contrats de travail décrochés suite aux stages.

    L’insertion dans l’emploi – hors insertion à l’étranger - s’est élevée à titre d’exemple, pour l’année 2013, à 44,35 % après un stage effectué dans l’un des pays « BRIC ». Ce taux mesuré n’est cependant pas très fiable. En effet, pour ces destinations, de nombreux stagiaires sont amenés à rester dans le pays d’accueil après la fin de leur stage, ou ne reviennent en Belgique que pour repartir aussitôt. Les « sorties positives » ne sont dès lors pas comptabilisées dans la base de données « employeurs » du Service public fédéral de la Sécurité sociale, ce qui ne nous permet donc pas de suivre avec exactitude l’insertion dans l’emploi.

    De manière générale, les évaluations montrent l’impact positif de la mesure « stage linguistique en entreprises » et démontrent que l’apprentissage d’une langue en contexte d’immersion professionnelle constitue un réel atout pour les candidats à un emploi. Le type de diplôme et la personnalité du candidat restent toutefois décisifs dans le cadre de la procédure de sélection.

    C’est donc en raison du succès et de l’impact sur l’emploi de ces bourses qu’un budget de 5.839.000 d’euros, a été dédicacé au Plan Langues en 2015.