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La promotion de produits agricoles

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 87 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 26/01/2015
    • de STOFFELS Edmund
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Depuis longtemps, on regrette souvent que la politique de promotion de l'agriculture et des produits agricoles manque d'une vision originale et novatrice. Force est de constater qu'à ce jour, on éprouve toujours une difficulté à voir quelle est la stratégie.

    À titre d'exemple, on peut citer le nouveau spot TV de l'APAQ-W sur le lait. On y invite les citoyens à boire du lait. C'est bien, mais c'est tout à fait basique comme réflexion. C'est le secteur du lait qui souffre chez nous. On ne produit pas assez, chez nous, de produits transformés en valeur ajoutée. C'est connu depuis longtemps que 6 litres sur 7 partent dans l'industrie tandis que 1 litre sur 7 est réservé à la consommation directe. En plus, la consommation en direct arrive à ses limites, tandis que le potentiel lié à la transformation peut être développé. Et, en plus, pratiquement la moitié du lait produit dans notre Région est exportée sans être valorisée en Wallonie et sans créer chez nous des emplois dans l'industrie de valorisation de cette matière première qui est le lait.

    Le spot TV dont je parle incite donc les consommateurs à continuer tout simplement dans cette voie. Mais ce n'est pas comme cela qu'on va augmenter le revenu des producteurs de lait. Nous soutenons la volonté du Gouvernement de pérenniser le système des cotisations dans la mesure où on ne saurait pas faire autrement. Mais nous attendons du Gouvernement qu'il donne une nouvelle impulsion à cette politique de promotion du lait et des produits dérivés du lait. Nous avons plus de 25 ans de retard sur la France en matière de promotion de l'agriculture et des produits agricoles. À certains moments, on a l'impression de servir tout juste à produire la matière première valorisée ailleurs.

    Monsieur le Ministre comprendra donc que nous sommes intéressés de savoir comment le Gouvernement a l'intention pour résorber pendant la législature un peu de ce retard. La possibilité d'adapter cette politique en fonction de crise potentielle est devenue une nécessité. Encore faut-il qu’une véritable politique de promotion existe et soit efficace. Quelle est la politique de Monsieur le Ministre pour résorber le retard dont je viens de parler ?
  • Réponse du 17/02/2015
    • de COLLIN René

    Tout d’abord, il faut souligner que l’APAQ-W mène des actions de promotion des produits laitiers divers, et ce depuis plusieurs années, en concertation avec les producteurs. Le lait y trouve une place importante, mais également d’autres produits laitiers tels que les fromages.

    Plusieurs types d’actions sont menés afin de sensibiliser les acheteurs à la diversité et à la qualité de nos fromages, produits à haute valeur ajoutée. Celles-ci sont menées à différents niveaux : producteurs, points de vente, grossistes, Horeca afin de toucher un large public.

    Comme je l’évoquais lors d’une question sur la « Promotion du lait » le 20 octobre dernier, le plan d’action annuel de l’APAQ-W résulte d’un travail mené par l’Agence en collaboration avec le Collège des Producteurs et les différents acteurs de la filière.

    Les concertations menées l’an dernier, pour la première fois, dans le cadre de l’analyse par le Collège des Producteurs du programme opérationnel 2015 de l’APAQ-W, ont permis de confirmer l’importance de ces campagnes qui répondent, notamment, aux attaques « antilait ».
    L’honorable membre peut ne pas partager l’avis du secteur quant à ces campagnes, mais il me semble important de répondre à leurs attentes et ce, d’autant plus que le secteur contribue financièrement à ces actions.

    De façon globale, mon souhait est de faire coller les actions de promotion entreprises avec les besoins du terrain, tant pour des actions ponctuelles telles que celles mises en place suite à l’embargo, que pour des actions récurrentes destinées à développer, à long terme, le civisme alimentaire en Wallonie. Ma volonté est très clairement que la consommation de produits locaux, de qualité, devienne un réflexe partout et pour tous : au bureau, à l’école, à la maison, etc.

    Pour cela, je compte notamment poursuivre la promotion et le développement de la pastille « Agriculture de Wallonie » et du projet « lecliclocal.be ».

    Conscient qu’un encadrement est indispensable pour le développement de la valorisation de nos productions agricoles, je continue à soutenir les initiatives telles que Diversiferm ou Accueil champêtre en Wallonie de même que la formation agricole professionnelle qui permet aux agriculteurs de se former par exemple de façon très concrète à la réalisation de fromages.

    Concernant la possibilité de répondre à d’éventuelles crises, l’APAQ-W a largement démontré sa proactivité dans le secteur des pommes et des poires suite à l’embargo russe.