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La biologistique

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 101 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 28/01/2015
    • de STOFFELS Edmund
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    « Les industries de la santé et les logisticiens du secteur représentent plus de 9.000 emplois en Wallonie » (l'Écho du 6 janvier 2015).

    Le secteur constitue déjà un acteur important de l’économie régionale. D’après cette première analyse réalisée fin 2013 et début 2014.

    L’étude a amené à identifier 5.873 emplois chez les industriels, 510 chez les grossistes, 1.100 chez les prestataires logistiques si l’on inclut CEVA Logistics qui gère le centre de distribution de Johnson & Johnson à La Louvière, environ 1.500 au sein d’hôpitaux (approvisionnement, gestion de stock).

    Dans les emplois de la biologistique, on retrouve notamment l’approvisionnement (responsable achats, réception commandes, contrôle), la production (ouvriers/ingénieurs de production, contremaîtres, directeur de production, packaging), le stockage (magasiniers, expédition, responsable de dépôts) et la distribution (chauffeurs).

    L’emploi biologistique va encore croître en Wallonie. Des prestataires ont montré leur intérêt pour développer des solutions adaptées à la biologistique. D’autres n’excluent pas d’y étendre leurs activités.

    Madame la Ministre peut-elle nous dire quel est le potentiel de nouveaux emplois que le secteur pourra créer d’ici 2019 ? Sur le marché de l’emploi, trouve-t-on le personnel qui dispose du profil souhaité ? Le cas échéant, ne faut-il pas lancer des programmes de promotion ou de requalification ? Ne faut-il pas investir davantage dans l’apprentissage des langues, vu qu’il s’agit d’un secteur dont le rayon d’activité dépasse la Région wallonne ?
  • Réponse du 23/02/2015 | Annexe [PDF]
    • de TILLIEUX Eliane

    Une étude menée par « Biolog Europe » met en effet en évidence que l’activité logistique des industries des sciences du vivant et la biologistique fournissent 9.000 emplois en Wallonie.

    Il s’agit d’un potentiel d’emplois pour la Wallonie, qui découle d’investissements d’acteurs importants du secteur, ces dernières années (CEVA Logistics pour Johnson & Johnson ; implantation d’un centre logistique chez Dow Corning à Seneffe, Baxter à Lessines, …).

    Cette étude quantifie le volume d’emplois de ce type d’activités. Comme souligné par les auteurs, l’emploi dans la biologistique se retrouve aussi bien au sein d’industries pharmaceutiques qui développent un département logistique qu’auprès de prestataires externes, comme c’est le cas pour CEVA Logistics. Confirmer ces constats via les chiffres de l’ONSS est aussi difficile que de cerner les postes de travail salarié liés à ce domaine à l’aide des sources habituelles.

    Au niveau des opportunités d’emploi, le FOREm a géré un total de 7.772 opportunités d’emploi pour du personnel du transport et de la logistique, tous secteurs confondus, comme l'honorable membre le verra dans le tableau ci-après, réalisé par le Service d’analyse du marché de l’emploi et de la formation du FOREm.

    Opportunités d’emploi pour les métiers du transport et de la logistique – ventilation par secteurs (voir tableau en annexe).

    Si 37 % de ces opportunités d’emploi émanent du secteur transport et logistique, d’autres domaines d’activités communiquent également de nombreux besoins de main-d’œuvre pour du personnel de la logistique et du transport. C’est essentiellement le cas pour les entreprises du commerce (22 %), de l’industrie manufacturière (16 %) et des services aux entreprises (12 %).

    Au niveau des industries pharmaceutiques, 86 postes liés à des métiers du transport et de la logistique ont été communiqués au FOREm en 2014.

    Les métiers les plus demandés pour des activités logistiques au sein d’industries pharmaceutiques sont magasinier (35), conducteur de chariot élévateur (26), responsable logistique (11) et gestionnaire des opérations de transport et de prestations logistiques (7). Plus de sept offres sur dix proposent une mission d’intérim et 15 % un contrat à durée indéterminée. Près de 95 % des postes sont à temps plein, mais seulement un sur deux représente des contrats de jour ; les autres (43 %) proposent des emplois à pauses.

    Au niveau des exigences des employeurs pharmaceutiques pour ces profils, on peut relever que :
    * ¾ demandent un permis de conduire de type B
    * 7/10 demandent de l’expérience professionnelle (38 % plus de deux ans)
    * 4/10 demandent explicitement un diplôme du secondaire du 3e degré
    * 1/3 demandent des connaissances en langues (80 % pour les cadres), essentiellement l’anglais


    1) Une réserve de main-d’œuvre nombreuse

    Fin décembre 2014, près de 20.000 demandeurs d’emploi inoccupés étaient positionnés sur un métier du groupe des « conducteurs d’engins de transports terrestres » ; 31.185 en tant que personnel de la logistique et 1.324 en tant que « cadres et techniciens des transports et de la logistique ».

    Parmi toutes ces personnes, 80 % ont un permis de conduire ; un tiers a de l’expérience professionnelle, un tiers a au minimum un diplôme du secondaire du 3e degré.


    2) Une offre de formation adaptée

    Au niveau du Centre de Compétence Hainaut Logistique, deux filières de formation ont été développées. Il s’agit des formations « Collaborateur logistique & qualité » option « environnement » et « Collaborateur logistique & qualité » option « agroalimentaire ». Le terme « agroalimentaire » a été privilégié, mais l’option répond parfaitement aux besoins des entreprises du secteur « bio ». Les premières actions de ce type ont débuté en 2011. 111 demandeurs d’emploi ont été formés depuis dans ce créneau particulier (taux d’insertion pour les stagiaires sortis en 2013 : 67 %), ce qui ne représente qu’une petite partie du nombre total des demandeurs d’emploi formés aux métiers de la logistique et du transport. Dans ce cadre, en 2014, le FOREm a délivré le certificat d’aptitude professionnelle de type C à 381 nouveaux chauffeurs tandis que le SPF Mobilité et Transports a délivré le certificat ADR pour le transport de marchandises dangereuses par route à 1.094 candidats formés par le FOREm dans ses différents centres (Liège Logistique, Hainaut Logistique, Estaimpuis, Mornimont, Molinfaing), soit 769 demandeurs d’emploi, 295 travailleurs et 30 étudiants.

    Par ailleurs, afin de répondre à des besoins plutôt orientés « production », le même Centre de Compétence Hainaut Logistique mène depuis deux ans maintenant une collaboration avec le Centre de Compétence CEFOCHIM. Cette collaboration a pour but de compléter le bagage des personnes y suivant la formation d’opérateur de production en industrie chimique, en leur donnant la possibilité de suivre un module logistique spécifique comprenant la compréhension des flux existant dans une unité de production et/ou de stockage, la conduite de chariots élévateurs ainsi que la saisie de données dans les logiciels spécialisés.

    Dans la même logique, des modules relatifs aux bonnes pratiques (e.a. hygiène), HACCP ou encore VCA viennent compléter la formation d’ « opérateur d’entrepôt ». Cette approche permet à des publics peu qualifiés de se former et de répondre à des offres d’emploi alliant « bio/agro » et logistique mais, ici, dans une orientation « production ».

    En ce qui concerne le Centre de Compétence Liège Logistique, dans le cadre d’un partenariat avec le centre FOREm Biotech GIGA, une formation continuée en biologistique a été mise en œuvre dès 2011, à destination des douaniers. Vu le succès de cette formation, la douane l’a internalisée au bénéfice de ses agents.

    En vue de préparer l’avenir, des échanges sont en cours entre les Centres de Compétence concernés et les Pôles de compétitivité pour anticiper autant que possible l’apparition de nouveaux besoins de formation.

    Le FOREm a par ailleurs le projet de redéfinir son offre actuelle dans le domaine des biotechnologies, en fonction des moyens qui pourront être dégagés à cet effet, en s’appuyant sur CEFOCHIM dans le Hainaut et sur GIGA en province de Liège.

    Comme s’y est engagé le Gouvernement dans la Déclaration de politique régionale, mon intention est bien de continuer à soutenir l’offre de formation des centres de compétence, car ces derniers apportent une réelle valeur ajoutée aux compétences développées par les publics qui les fréquentent, à savoir les demandeurs d’emploi et les travailleurs, mais aussi les élèves, les étudiants et leurs formateurs ou enseignants.