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La baisse des prix du pétrole

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 68 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 28/01/2015
    • de DURENNE Véronique
    • à LACROIX Christophe, Ministre du Budget, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    Depuis quelques semaines maintenant, les prix du baril de pétrole sont à la baisse, étonnant tous les experts et les analystes du marché.

    Chacun s’accorde à dire que ces prix sont une aubaine tant au niveau macro, qu’au niveau microéconomique. Cette baisse de prix a, en effet, une influence à la fois directe, pour ceux qui se chauffent avec des dérivés du pétrole ou conduisent une voiture non électrique, mais aussi indirecte, car le coût de la production des matières premières diminue également. Au niveau macroéconomique, il va s’en dire qu’un tel retournement de situation laisse entrevoir, peut-être, une relance économique mondiale.

    Sans rentrer dans plus de détails, la question suivante est simple : combien, au total, la Wallonie va-t-elle « économiser », ou ne pas dépenser, suite à cette baisse de prix ?

    Monsieur le Ministre peut-il donner des chiffres, à la fois en termes d’incidences directes, mais aussi indirectes ?

    À quoi servira cette « économie », ou « non dépense » ? Diminution de la dette, injection dans les politiques de l’emploi ? En d’autres termes, les efforts réalisés jusque maintenant par le Gouvernement seront-ils poursuivis de la même manière pour accélérer la réduction de la dette ou la résurgence, tant attendue, de l’emploi en Wallonie ? Ou, au contraire, doit-on s’attendre à une baisse de ces efforts à cause de ces prix plus bas ?
  • Réponse du 11/02/2015
    • de LACROIX Christophe

    En ce qui concerne la gestion mobilière, la variation du coût du carburant pendant les 9 premiers mois de 2014 a été négligeable : < 0,01 euro/litre.

    La diminution du coût du carburant en octobre est en moyenne de 0,057 euro/l.

    En novembre, cette diminution est en moyenne de 0,083 euro/l et en décembre, elle est de 0,174 euro/l.

    Sachant que la consommation mensuelle moyenne de l’ensemble des parcs automobiles du SPW est de 297.520 litres de carburant routier, on peut estimer que la diminution du prix du carburant sur les 3 derniers mois de 2014 a permis de ne pas dépenser (0,057 + 0,083 + 0,174) x 297.520 = 93.421 euros.

    En ce qui concerne la gestion immobilière, cette diminution des coûts du pétrole engendre une diminution des coûts de chauffage des bâtiments utilisant ce combustible pour leur chauffage.
    La baisse des coûts enregistrée du 01/09 au 04/12/2014 est en moyenne de 0,10 euro/l.

    Sur cette base, et tenant compte d’une consommation de gasoil de chauffage estimée de +/- 500.000 litres par an en moyenne, l’économie en 2015 pourrait être d’environ 50.000 euros.

    La baisse des prix du pétrole aurait à terme une répercussion à la baisse sur le prix des autres énergies (gaz et électricité) mais ceci, dans ces proportions qui ne peuvent être actuellement évaluées vu les mécanismes complexes en ces matières.

    En conclusion, les répercussions du prix du pétrole restent limitées sur ceux des carburants, et il n’apparaît guère fiable d’envisager à ce stade une réorientation des moyens en la matière, considérant par exemple l’impact des conditions hivernales variables sur les consommations.