/

Le délabrement des ouvrages d'art

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 265 (2014-2015) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 04/02/2015
    • de DAELE Matthieu
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    La Région wallonne possède, à l’image de la Belgique, un réseau d’infrastructures routières particulièrement dense, héritage de plusieurs décennies d’investissements massifs : entre 1970 et 2008, la longueur cumulée des différents réseaux belges (autoroutes, routes régionales, provinciales et communales) aurait augmenté de 63 %.

    Les budgets d’entretien du réseau régional, en progression notable ces dernières années, demeurent encore bien en deçà de ce qu’il conviendrait d’allouer pour maintenir le réseau en bon état. Ce défaut d’entretien d’ordre structurel peut être évalué à 1,17 milliard d’euros sur les années 1993 à 2001. L’administration wallonne tire la sonnette d’alarme depuis des années : « cette situation constitue un véritable problème, car les chaussées dégradées devront d’ici quelques années être remises en état à un coût bien plus élevé » (DGO1 du Service public de Wallonie).

    Le problème du défaut d’entretien des ouvrages d’art est plus prégnant encore que celui des routes. Monsieur le Ministre pourrait-il me dresser la liste des ouvrages d'art des autoroutes et routes régionales ? Quel est leur état, les besoins de réfection et les " projections ou prévisions " de leur délabrement ?
  • Réponse du 26/02/2015
    • de PREVOT Maxime

    Sur les réseaux structurant et non structurant de la Wallonie, plus de 5.000 ouvrages d’art, principalement des ponts et des tunnels, sont recensés en service. Ce qui fait une très longue liste à dresser.

    Conformément au « Règlement concernant la Gestion des Ouvrages d’art », ceux-ci sont bien inspectés périodiquement par une inspection visuelle complète de l’élément, voire une inspection plus élaborée si nécessaire.

    Suite à ces inspections, mon Département des Expertises techniques classifie les ponts en six catégories suivant leur état de santé. La répartition actuelle, détaillant l’état du parc wallon des ouvrages d’art, est la suivante :

    État de santé Catégorie Nombre

    A Ouvrages avec défauts très importants, à réparer en priorité 67
    B Ouvrages avec défauts importants, à réparer à court terme 164
    C Ouvrages avec défauts, à réparer à moyen terme 449
    D Ouvrages nécessitant une surveillance rapprochée 200
    E Ouvrages en état de service satisfaisant
    nécessitant quelques travaux d'entretien 3 457
    F Ouvrages ne nécessitant aucun travail d'entretien 732

    Notons qu’en fonction des inspections et des réparations effectuées, ce classement est en évolution constante. D’autant plus que la Commission wallonne de Gestion des Ouvrages d’Art a récemment décidé d’imposer l’encodage de tous les ouvrages d’une portée égale ou supérieure à 2 mètres (contre 5 mètres auparavant), augmentant ainsi les chiffres de l’année passée.

    Quant au budget, celui de 2015 octroyé à la réhabilitation des ouvrages d’art du réseau non structurant a été augmenté de 2 millions d’euros par rapport à l’année 2014, et ce, malgré les contraintes budgétaires actuelles imposées. À cela, se rajoute également une partie du budget de la SOFICO pour le réseau structurant, ainsi que les baux d’entretiens de chaque district.