/

L'impact des écocombis, notamment sur l'état des routes

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 284 (2014-2015) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 11/02/2015
    • de TROTTA Graziana
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Monsieur le Ministre a chargé son administration de préparer un cadre réglementaire pour autoriser les véhicules écocombis (véhicules plus longs et plus lourds) sous forme de projets pilotes, pour certaines routes et liaisons.

    En Flandre par exemple, la société AB InBev et son partenaire en matière de transport NinaTrans feront circuler leur tout premier écocombi sur les routes flamandes. Ce projet pilote mené en Flandre permettra de mesurer l'impact des écocombis sur les plans économique, écologique et de la sécurité routière.

    On peut légitimement penser que ce type de véhicules présente de réels avantages, sachant que deux écocombis peuvent remplacer trois poids lourds traditionnels.

    Ces avantages ont-ils déjà été mesurés par des études menées à l'étranger et, si oui, Monsieur le Ministre peut-il nous faire part de précisions en la matière ?

    En 2010, le ministre Lutgen alors compétent en matière de Travaux publics, indiquait dans une réponse à une question parlementaire (question orale du 4 octobre 2010 de Mme A. Barzin sur «Les coûts des dommages causés par les camions en surpoids ») qu'aucune étude n'avait été réalisée concernant le coût pour la Wallonie de la surcharge des camions, mais qu' « il ne fait aucun doute que l'usure des routes wallonnes provient majoritairement de la circulation des poids lourds et parfois aussi de l'excès de poids de certains ».

    Cette affirmation est corroborée notamment par les dégradations plus nombreuses de la première bande des autoroutes wallonnes, contrairement aux deux autres sur lesquelles circulent moins les poids lourds.

    Depuis lors, l'administration a-t-elle mieux étudié l'impact des camions sur l'état des routes wallonnes ?

    Dans quelle mesure cet impact est-il pris en considération par l'administration dans le cadre de la préparation du cadre réglementaire visant les écocombis ?

    Enfin, en octobre 2014, Monsieur le Ministre indiquait en commission parlementaire qu' « il nous apparaît fondamental de tout mettre en oeuvre pour garantir à la fois la qualité, la sécurité, la durabilité et le maintien en bon état des voiries restaurées. C'est dans cette optique que la Région wallonne (...) souhaite accentuer et rendre plus efficaces sur les contrôles de charges des poids lourds qui circulent sur le réseau rénové ». Et de préciser que la Région devrait disposer de cinq stations de pesage dynamiques des poids lourds dans le courant de l'année 2015.

    Monsieur le Ministre peut-il nous dire comment a évolué ce dossier depuis octobre dernier et si l'on sait plus précisément quand la Région disposera de ces équipements ?
  • Réponse du 04/03/2015
    • de PREVOT Maxime

    Les camions représentent près de 15 % du trafic autoroutier. Si l'on prend les différents coûts d'infrastructure et d'exploitation, plus de 50 % de ces coûts sont imputables à la circulation des camions. Ce pourcentage des coûts imputables aux camions est similaire en Allemagne, en France et les autres pays ayant introduit un péage kilométrique des camions sur leur réseau autoroutier.

    Pour rappel, les écocombis ou véhicules plus longs et plus lourds (VLL) consistent en un assemblage de camions, semi-remorques et remorques traditionnelles qui peuvent aller jusqu'à 60 tonnes et 25 m de long.

    Un ensemble de rapports et d’avis ont été rassemblés à leur sujet : Conseil supérieur wallon de la sécurité routière, Centre de recherches routières, SOFICO, rapport d’expérience aux Pays-Bas, …
    Ces différents rapports comportent des évaluations d'impact de ce type de véhicules sur l'infrastructure, la sécurité routière, l'environnement, le coût du transport et la circulation. Ils sont globalement favorables, mais il est important de tirer le meilleur des expériences déjà réalisées.
    Une meilleure connaissance du sujet est donc assurée.

    Les stations de pesage dynamique sont en cours d'installation.

    Les contrôles se font par les polices fédérales et locales. Complémentairement, les agents régionaux de la police domaniale de la route seront prochainement officiellement habilités à verbaliser certaines infractions comme la masse maximale autorisée, l'arrimage de la charge, les contrôles techniques, le transport exceptionnel, le transport de matières dangereuses, etc.
    Toutefois, la police domaniale effectue déjà ces contrôles en collaboration avec les polices fédérales et locales et/ou à titre de sensibilisation. Rappelons que la police domaniale effectue régulièrement des contrôles sur le poids par essieux et le cas échéant, verbalise les contrevenants conformément au décret de mars 2009.