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La sécurité routière, la fatigue et la conduite

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 293 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 12/02/2015
    • de GONZALEZ MOYANO Virginie
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Ce 4 février, Monsieur le Ministre présentait son plan de sécurité « contre » la fatigue au volant. Cette initiative est, bien évidemment, à saluer quand on sait que 20 à 30 % des accidents mortels survenant sur autoroutes sont dus à la somnolence au volant.

    La fatigue tue malheureusement davantage que l'alcool au volant. En effet, prendre le volant lorsque l'on est très fatigué revient à conduire sous l'influence de l'alcool. Comme l'a précisé Patrick Derweduwen, administrateur délégué de l'AWSR, l'Agence wallonne pour la sécurité routière, prendre le volant après une nuit blanche équivaut à une conduite avec un taux d'alcool de 0,9 % dans le sang, ce qui multiplie par 4 à 5 le risque d'accident !

    Sur le site internet de l'Agence wallonne pour la sécurité routière, les internautes peuvent retrouver une série de conseils pour éviter de conduire fatigué, notamment celui de s'arrêter à un endroit sécurisé pour faire une microsieste de 15 minutes. Dormir est la solution idéale, mais elle n'est pas toujours envisageable pour les conducteurs. Pendant le laps de temps de 15 minutes, le conducteur peut se dégourdir les jambes, prendre un café, fermer les yeux quelques minutes.

    Mais, Monsieur le Ministre croit-il concrètement qu'un conducteur peut s'arrêter et se dire qu'il doit absolument s'endormir de suite pour pouvoir rapidement faire une sieste de 15 minutes ? D'autant que l'on davantage tendance à somnoler entre 2 et 6 h du matin et en début d'après-midi. Par ailleurs, il n'y a pas toujours de points d'arrêts sécurisés ou d'aires de repos, comment le conducteur peut-il alors s'arrêter ? Des aménagements futurs seraient-ils prévus ?

    Depuis le transfert de la compétence sécurité routière aux Régions, ce n'est donc plus l'IBSR, l'Institut belge pour la sécurité routière, qui est compétent pour initier les campagnes de sensibilisation sur le bord des routes wallonnes. Désormais, ce sera l'AWSR qui s'en chargera.

    L'Agence wallonne pour la sécurité routière sera-t-elle capable de gérer ce genre de campagne ?

    Et pour en revenir à ladite campagne de sensibilisation, comment celle-ci entend-elle viser les personnes les plus exposées à la somnolence au volant, en l'occurrence les jeunes et les conducteurs professionnels ?
  • Réponse du 04/03/2015
    • de PREVOT Maxime

    L’AWSR a mis en place son Département « Communication/Sensibilisation » avec l’intégration de deux personnes particulièrement compétentes dans ces domaines, en provenance de l’IBSR.

    Une de ces deux personnes est en particulier chargée de la sensibilisation du public jeune 18 à 24 ans.

    Par ailleurs, ce Département mettra en place des collaborations avec les organisations FEBETRA et UPTR.

    Pour rappel, les temps de conduite et de repos sont strictement réglementés pour le transport routier par camions et autocars.