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Les travailleurs de nuit

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 115 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 12/02/2015
    • de LECOMTE Carine
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Selon la dernière enquête sur les Forces de travail transmises par Statbel (SPF Économie), 515.627 personnes travaillent habituellement ou occasionnellement la nuit, soit un Belge sur dix soit, de manière plus précise, un homme sur six, une femme sur quinze.

    On retrouve ces travailleurs essentiellement dans le secteur de la santé ou de l'Horeca.

    Ces chiffres ramenés à l'échelon de la Wallonie donnent-ils les mêmes ratios ?

    A-t-on une idée précise du nombre de personnes effectuant un travail nuit en Wallonie ?

    D'autres secteurs d'activité que ceux évoqués y recourent-ils ?

    Sont-ce les mêmes secteurs d'activité qui engagent également occasionnellement des travailleurs de nuit ?
  • Réponse du 11/03/2015
    • de TILLIEUX Eliane

    La question évoquée relative aux travailleurs de nuit se base sur les données 2013 de l’Enquête sur les Forces de Travail dont on trouve les tableaux complets à l’adresse suivante :
    http://statbel.fgov.be/fr/modules/publications/statistiques/marche_du_travail_etconditions_de_vie/enquete_sur_les_forces_de_travail_2011-2013.jsp

    Selon cette source, le travail de nuit concerne quelque 515.627 personnes en Belgique, soit 11,4 % de la population active.

    Il convient toutefois de nuancer l’ampleur de ces chiffres en précisant que 73 % des personnes travaillant la nuit ne déclarent le faire qu’occasionnellement, contre 13 % « habituellement » et 14 % « toujours ».

    Avec 11,6 % de la population active occupée la nuit (soit 156.428 personnes), les données relatives à la Wallonie sont très proches de la moyenne nationale.

    Le travail de nuit « occasionnel » concerne 71 % de ces 156.428 travailleurs wallons ; 18 % travaillent de nuit « habituellement » et 11 % « toujours ».

    La Flandre enregistre le même taux (11,6 %) tandis que la Région de Bruxelles-Capitale compte proportionnellement moins de travailleurs de nuit (9,4 % de la population active bruxelloise).

    Sur le plan national, le travail de nuit concerne, en effet, essentiellement les travailleurs des secteurs de la santé humaine et de l’action sociale (20 % des travailleurs de nuit) et de l’Horeca (13 %). Le secteur de l’industrie manufacturière est également très concerné (18 %) et dans une moindre mesure, l’administration publique et la Défense (10 %, essentiellement dans les services de la défense et de la sécurité comme la police et les pompiers).

    En Wallonie, les tendances sont assez similaires à celles du pays puisque le secteur de la santé et celui de l’action sociale concentrent 20 % des travailleurs de nuit, devant l’Horeca (14 %), l’administration publique et la défense (14 %), l’industrie manufacturière (13 %). Le poids de l’industrie dans le travail de nuit est donc sensiblement plus faible en Wallonie au contraire de l’administration publique et la défense.

    L’analyse des opportunités d’emploi gérées par le FOREm, selon le type de régime de travail proposé, apporte un complément d’information aux données des enquêtes sur les forces de travail.

    En 2014, 7 % des 113.227 opportunités gérées par le FOREm concernent des emplois à pauses, de nuit ou le week-end, soit 8.224 postes.

    En volumes, le secteur de l’industrie manufacturière propose le plus grand nombre d’opportunités d’emploi avec ces régimes particuliers (près de 4.000 soit une offre sur cinq de ce secteur) loin devant les services aux entreprises (essentiellement pour des contrats d’intérim) avec 1.132 opportunités, le commerce (946) et le transport et l’entreposage (907).

    Outre l’industrie manufacturière, une offre sur cinq de l’industrie extractive propose également un régime de travail de ce type et une sur six dans le transport et l’entreposage. Pour les autres secteurs épinglés selon les données des enquêtes sur les forces de travail, ces proportions sont plus faibles : 7 % dans l’Horeca, 5 % dans la santé et l’action sociale et 0,5 % dans l’administration publique et la Défense.