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Le suivi des inondations de Tubize

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 45 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 17/02/2015
    • de DE BUE Valérie
    • à MAGNETTE Paul, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    Les 8 et 9 janvier, les fortes pluies ont, de nouveau, fait paniquer les habitants de Tubize qui ont eu peur de revivre les inondations de 2010. Plusieurs centaines de personnes avaient vu leur maison dévastée par des coulées de boue.

    Nous savons que la seule solution pour récupérer un peu de sérénité serait de retenir un maximum d’eau par la construction de zones de rétention en amont. Tout le monde s'accorde sur ce point. C’est pourquoi, je me permets d'interroger Monsieur le Ministre-Président sur le projet d'écrêtement que la Région wallonne avait demandé, jadis, au bureau d'études SEPRO.

    Trois sites ont été retenus : sur la Senne à Steenkerque, sur la Brainette à Steenkerque et sur la Senne à Tubize. Actuellement, la Région wallonne a réalisé 200.000m³ à Steenkerque, mais ce n'est malheureusement pas suffisant.

    Monsieur le Ministre Président pourrait-il me dire où en est l'avancement de ces projets ? Quelle avait été la conclusion précise de l'étude sur le projet d'écrêtement ? Ces travaux et projets sont-ils prévus dans les prochains mois ? Quel est le planning général de ces travaux?

  • Réponse du 09/03/2015
    • de MAGNETTE Paul

    L’étude SEPRO à laquelle la question fait allusion date des années 1985-1990. À cette époque, la construction systématique de bassins écrêteurs de grandes dimensions était considérée comme une solution miracle. Dans ce contexte, l’objectif était de trouver un volume total de stockage de l’ordre d’un million deux cent mille mètres cubes dans le sous-bassin de la Senne. Dans les conclusions de l’étude SEPRO, trois bassins importants étaient préconisés : un sur la partie amont du bassin de la Senne aux environs d’Horrues, un autre sur la Brainette à Steenkerque et enfin un troisième sur la Senne, également à Steenkerque.

    Sans ignorer les recommandations de cette étude, l’approche multidisciplinaire adoptée par le plan « PLUIES » est désormais privilégiée pour appréhender le bassin de manière globale, via une série d’actions qui se complète.

    La réalisation du tout nouvel aménagement écrêteur de Steenkerque, d’une capacité de 200 000 m³, a montré une réelle efficacité lors de la crue récente des 8 et 9 janvier derniers.

    En revanche le bassin écrêteur de la Brainette à Steenkerke est abandonné, car situé trop en amont et sur un affluent peu important de la Senne. Dans cette partie du bassin, de plus petites zones de rétention sont plutôt préconisées afin de lutter également contre les coulées boueuses.

    Plus de 25 mesures dans le sous-bassin de la Senne sont reprises dans le projet de plan de gestion des risques d’inondation (PGRI) du district hydrographique de l’Escaut, conformément à la Directive européenne. Ce plan sera soumis à enquête publique dans le courant de cette année. Il convient de rappeler qu’il est le fruit d’une réflexion participative, menée l’an dernier et qui a associé les autorités locales, les acteurs de l’eau et différentes associations citoyennes.

    Les propositions de solutions concrètes ont chacune fait l’objet d’une fiche projet.
    Ces différentes fiches ont ensuite été hiérarchisées en fonction de leur pertinence, établies sur base d’une analyse multicritère prenant en compte les coûts de réalisation et les bénéfices d’amélioration escomptés lors des crues.

    Conscient de l’importance de la mise en œuvre de ces propositions pour les riverains, un projet Life pour le sous-bassin de la Senne a été introduit auprès de l’Union européenne. Si celui-ci est sélectionné définitivement, il permettra de bénéficier d’un complément de financement significatif.
    Les réalisations suivantes seront ainsi accélérées :
    - le bassin de la prairie des Angles à Tubize ; outre sa capacité d’écrêtage de 125 000 m³, cet ouvrage facilitera aussi l’évacuation des eaux du Coeurcq ;
    - un autre bassin de 10 000 m³ à l’étude pour protéger le quartier de Ripain également à Tubize ;
    - un bassin de 100 000 m³ sur la Sennette à Virginal ;
    - et un ouvrage de rétention à Braine-le-Château de 60 000 m³ sur le Hain.

    Avec cet arsenal de mesures, la protection des habitants du sous-bassin de la Senne sera nettement améliorée vis-à-vis des crues d’importance moyenne.

    Il reste cependant nécessaire de continuer à maîtriser l’aménagement du territoire et de respecter les contraintes de la cartographie de l’aléa d’inondation afin de ne pas augmenter les risques pour le futur.

    L’ensemble de la démarche décrite ci-avant devra apporter une plus grande sérénité chez les riverains sinistrés à plusieurs reprises ces dernières années.