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Les projets carolorégiens retenus dans le cadre du programme opérationnel du Fonds social européen

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 51 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 23/02/2015
    • de TROTTA Graziana
    • à MAGNETTE Paul, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    Le 15 décembre 2014, la Commission européenne a validé le programme opérationnel de mise en oeuvre du Fonds social européen (FSE) proposé conjointement par la Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles pour la période 2014-2020 (programme « Wallonie-Bruxelles Europe 2020.eu »).

    D'un montant de 1,192 milliard d'euros (dont 614 millions proviennent du budget de l'UE), son objectif consiste à contribuer à la création d'emplois et à renforcer la cohésion sociale en Wallonie et à Bruxelles.

    Les Gouvernements des deux entités viennent d'adopter la liste des projets qui bénéficieront d'un soutien du FSE durant cette période.

    Bien que quelques exemples de projets ont été cités par voie de presse, Monsieur le Ministre-Président peut-il me communiquer de manière détaillée la liste de l'ensemble des projets retenus pour Charleroi et ses communes périphériques, ainsi que les financements prévus ? Quel budget cela représente-t-il au total pour l'arrondissement ? Quels sont les principaux changements par rapport à la précédente programmation ?
  • Réponse du 17/03/2015
    • de MAGNETTE Paul

    Conformément aux critères de sélection établis en bonne intelligence avec la Commission, aucune prérépartition géographique n’a été établie a priori entre les provinces ou les villes wallonnes versées dans la zone dite de « transition ». Seules la qualité des projets et leur adéquation aux critères de sélection ont prévalu pour déterminer lesquels seraient soutenus.

    Ainsi, cette sélection s’est basée sur le fond des dossiers et donc sur leur valeur ajoutée par rapport aux objectifs fixés dans le Programme opérationnel (caractère innovant de l’action, additionnalité par rapport à l’existant…), sur leur contribution à l’atteinte des objectifs fixés et sur la qualité du dossier (professionnalisme, clarté des données financières et des indicateurs…). Elle a, par ailleurs, vérifié l’éligibilité de l’opérateur par rapport aux bénéficiaires potentiels identifiés par le Programme pour chaque mesure.

    Cette analyse a été réalisée par une task force indépendante dont il convient de souligner la qualité et la rigueur du travail.

    S’agissant de connaître le nombre de projets retenus pour Charleroi et ses communes périphériques, il convient, avant tout, de souligner qu’un peu plus de 50 % des budgets alloués vont à des projets dont les actions couvrent l’ensemble de la Wallonie. Dans ce cadre, nombre d’opérateurs sélectionnés ont leur siège à Charleroi, comme le FOREm, l’IFAPME, l’AWIPH et certains centres de compétences.

    Il importe ensuite de rappeler que le FSE vise l’accompagnement des personnes. Dès lors, que l’opérateur soit à Charleroi ou à Arlon, l’important est d’assurer l’accessibilité du service à l’ensemble des publics visés par la mesure à l’intérieur de la zone « transition ». En ce sens, j’espère que de nombreux Carolorégiens, mais, plus largement, de nombreux Wallons solliciteront les services des acteurs bénéficiant du FSE pour accroître leurs compétences et ainsi renforcer leur chance d’accès à l’emploi et d’insertion socioprofessionnelle.

    Ceci étant, nous pouvons constater que plus de 48 % des projets carolorégiens ont été sélectionnés, ce qui est un bon ratio, compte tenu des contraintes budgétaires qu’avaient à connaître les différentes mesures du programme FSE.

    En ce qui concerne les principaux changements par rapport à la précédente programmation, on peut mettre en évidence l’« Intégration durable des jeunes au travail ».

    La Belgique a déposé, fin 2013, son plan Garantie Jeunesse, répondant ainsi au plan « emploi jeune » lancé par la Commission. Cette dernière a, par ailleurs, créé l’Initiative Emploi Jeune (IEJ) venant ainsi renforcer la Garantie Jeunesse, en opérant un focus sur les régions européennes dont le taux de chômage des « 15 à 24 ans » est supérieur à 25 %.

    L’IEJ sera ainsi développée, pour la Wallonie, dans les provinces de Hainaut et de Liège et s’adressera au public des jeunes qui ne sont pas en formation, en enseignement ou en emploi.

    Via le FSE, au sein de la Garantie Jeunesse et de l’IEJ, les mesures viseront l'intégration des jeunes sur le marché du travail, notamment en offrant l'opportunité d'expériences professionnelles ou par la mise en place de formations spécifiques en alternance permettant de mieux gérer la transition entre l'école et la vie professionnelle. Des projets cibleront aussi la lutte contre l'abandon et le décrochage scolaires.

    Sur cette base, au terme de la programmation :
    * 18 300 jeunes devraient avoir accru leurs qualifications ;
    * 15 600 s’être dirigés vers d'autres filières ;
    * et environ 18 000 avoir trouvé un emploi.