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La confirmation par l'ONEM des chiffres relatifs aux exclusions du chômage

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 126 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 24/02/2015
    • de STOFFELS Edmund
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    « Pour la FGTB, le nombre de 22.000 exclus serait largement dépassé. Pour l’ONEM, ce nombre ne devrait être « que » de 16.000. Vos chiffres sont fantaisistes, avait lancé le Ministre MR en charge de l’intégration sociale, Willy Borsus, à Thierry Bodson (FGTB wallonne). Chômeurs qui ont pu échapper, chômeurs qui font partie des groupes vulnérables (problèmes sérieux d’ordre médical, incapacité permanente au travail d’au moins 33 % ...). Et aussi de tous ceux en collaborant activement à un trajet d’accompagnement destiné à retrouver un travail. » (L’Avenir/Le Jour Verviers du 22 janvier 2015).

    Cela illustre la brutalité des propos du ministre, car qu’il y ait 16.000 ou 22.000 exclusions du chômage, toute exclusion est un échec. Et le dogme que l’exclu est le seul responsable de son sort est d’un égoïsme hallucinant.

    Qu'on aille dire cela aux personnes qui après 150 lettres de candidature ne reçoivent ni une offre, ni - et c’est souvent le cas - un accusé de réception. Combien y a-t-il de chômeurs wallons qui ont pu échapper au couperet ? Combien parmi les accompagnés ont effectivement trouvé un travail ? Et combien oblige-t-on à passer d’une mesure à la suivante ?
  • Réponse du 23/03/2015
    • de TILLIEUX Eliane

    Comme le sait l'honorable membre, le Gouvernement fédéral a décidé de limiter l'octroi des allocations d'insertion à trois ans.

    Néanmoins, la formation professionnelle et, d’une manière plus générale, le plan d’accompagnement proposé par le FOREm constituent une première piste de solution pour reporter l’échéance de la fin du droit aux allocations d’insertion.

    Un certain nombre de demandeurs d’emploi wallons ont donc ainsi pu échapper à cette exclusion. Selon les dernières données disponibles, à la fin février 2015, 1.916 personnes souffrant de problématiques importantes, d’ordre psycho-médico-social, ont bénéficié d’un accompagnement spécifique dans le cadre de l’élargissement du droit aux allocations d’insertion. À ces personnes, il convient d’ajouter 836 personnes qui ont entamé un trajet adapté et qui présentent une incapacité de travail supérieure à 33 %.

    Au total, 2.752 personnes dont la date de fin de droits aux allocations d’insertion était prévue pour janvier ou février 2015 voient ainsi leurs droits à bénéficier d’allocations d’insertion prolongés du fait qu’elles collaborent à un trajet approprié, organisé par le FOREm.

    On notera que le total des personnes concernées par la fin de droit avoisinait 12.000 personnes selon les estimations de l’ONEM en ce début 2015.

    Parmi ces personnes qui ont pu bénéficier d’un accompagnement spécifique de la part du FOREm, certaines se sont effectivement réinsérées dans l’emploi.

    Cependant, les accompagnements visés ci-avant viennent d’être entamés et il est, dès lors, prématuré de mesurer le taux d’insertion à l’emploi. En effet, la mesure des insertions demande au minimum deux mois afin de disposer des flux de données, exhaustifs, et de pouvoir livrer une analyse scientifique complète.

    Pour donner une idée de l’insertion dans l’emploi de ces personnes, le FOREm a analysé, pour des personnes arrivées en fin de droit début 2015 (selon les informations à disposition du FOREm via les flux partiels d’information émanant de l’ONEM), le nombre de personnes ayant bénéficié d’un accompagnement en lien avec les insertions à l’emploi ayant suivi (au moins un jour).

    Ainsi, parmi les personnes arrivant en fin de droit en janvier 2015 (soit environ 11.500), 3.919 ont été accompagnées par le FOREm en 2014. Parmi ces personnes accompagnées, 475 ont connu l’emploi en 2014 après le début de l’accompagnement.