/

Le travail de nuit

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 128 (2014-2015) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 24/02/2015
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    « L’interdiction du travail de nuit empêcherait l’e-commerce belge de se développer. Le gouvernement fédéral veut ouvrir le dossier. L’accueil syndical est froid. Les entreprises étrangères captent 60 % du marché de l’e-commerce belge. Pour Comeos, il faut supprimer les handicaps concurrentiels dont souffre le secteur en Belgique. Dont l’interdiction de nuit. La préférence des consommateurs va aux sites qui sont capables de leur livrer le produit le lendemain. Cette rapidité est devenue un argument concurrentiel décisif. Changer cette législation est une question de survie pour les enseignes de distribution belges. Il n'y a aucune grande société d’e-commerce dans notre pays alors qu’on est idéalement situé au cœur de l’Europe, avec de bonnes infrastructures routières…Dans la déclaration gouvernementale, il est inscrit qu’un examen de la législation relative au travail de nuit aura lieu, afin de rendre compétitive avec les pays voisins la préparation nocturne des envois. » (Le Soir du 29 janvier 2015).

    L’argumentation des patrons des grandes surfaces est claire. Elle ne coïncide pas nécessairement avec celle des structures commerciales plus petites et elle rencontre la critique des syndicats.

    Comment Monsieur le Ministre se positionne-t-il dans ce débat ? Selon l’angle de vue de regagner une partie des clients par des entreprises belges et avec la création d’emploi en Belgique ? Est-ce un dossier qui pourrait donner des impulsions au secteur commercial belge ? Ou faut-il voir l’initiative fédérale plutôt d’un œil critique quant aux retombées économiques et en matière d’emplois ?
  • Réponse du 22/06/2015
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le commerce électronique ne cesse d’augmenter en Wallonie et en Belgique, comme le montrent notamment les chiffres présentés par COMEOS.

    En Belgique, ce secteur représente plus de 6 % du chiffre d’affaires annuel du commerce. Quant au nombre d’utilisateurs, il a atteint, en 2014, 61 % de la population.

    Néanmoins, un constat préoccupant est posé. En effet, les vendeurs étrangers prennent une part de plus en plus importante dans les achats électroniques effectués en Belgique. De 2012 à 2014, leur présence sur le marché a augmenté de 10 %.

    Plusieurs problématiques constituant des freins au développement d’un commerce numérique belge et wallon sont posées par les associations professionnelles.

    Dans le cadre du plan Numérique, développé par le Ministre de l’Économie et du Numérique, la problématique de l’e-commerce occupe une place importante puisque cette pratique permet d’augmenter la compétitivité des commerces wallons.

    À ce titre, le Ministre de l’Économie et du Numérique a souhaité réunir différents groupes de travail composés des représentants du secteur.

    Il est néanmoins primordial de rester attentif à la bonne concordance entre le commerce physique, régulé par le décret du 5 février 2015 proposé par le Ministre de l’Économie, et le commerce électronique, qui sera repris dans le Plan Numérique.

    Pour la question relative au travail de nuit, le Ministre de l’Économie invite l'honorable membre à interroger le Gouvernement fédéral.