/

Les exportations wallonnes à la hausse

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 129 (2014-2015) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 24/02/2015
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    " La Chine est le treizième client de la Wallonie. En 2014, les exportations wallonnes ont augmenté de 11,5 %, après avoir baissé de 24,8 % en 2013. La Chine représente son troisième partenaire marchand, hors Union européenne, après les États-Unis et le Brésil. La Chine représente - au total - 1,05 % des exportations wallonnes. Et ce, notamment grâce à une ascension fulgurante des exportations de produits pharmaceutiques (+ 62 %). Les vaccins sont très populaires en Chine. Enfin, il faut noter la hausse du pouvoir d’achat des Chinois. Les exportations de machines et d’équipements mécaniques, électriques et électroniques (premier produit à l’exportation) ont augmenté de 26,8 % en 2014. L’an passé, les exportations wallonnes vers la Chine s’élevaient à 434,35 millions d’euros et entre 2012 et 2013, les exportations wallonnes enregistraient une perte de 25 %. Les importations chinoises en Wallonie ont quant à elles augmenté de 12,4 % l’an dernier et s’élevaient à 722,6 millions d’euros. La balance commerciale de la Wallonie par rapport à la Chine reste donc aujourd’hui déficitaire à hauteur de 288,3 millions d’euros, soit 80 euros par Wallon, puisque l’on importe plus que l’on exporte en Chine. " (in l’Avenir de février dernier).

    Si la Chine est un marché à haute valeur technologique, comme le disent certains, nous avons donc intérêt à organiser avec « l’Empire du milieu » une balance commerciale équilibrée. Il me semble donc que nous devons soutenir davantage les filières dans lesquelles la Région wallonne excelle, en l’occurrence l’industrie pharmaceutique. Ne faut-il, dès lors, pas investir davantage dans la R&D et focaliser une plus grande partie de la capacité d’innovation sur cette filière, afin de maintenir une longueur d’avance dans ce domaine.

    Par ailleurs, il me semble que la R&D pharmaceutique répond à un devoir humanitaire, surtout pour combattre des maladies qui ne peuvent pas l’être sans intervention de nos autorités publiques dans la rentabilisation des investissements. En effet, dans d’autres régions du monde, nous connaissons des maladies guérissables, certes, mais qu’on ne guérit pas parce que le médicament est trop cher pour ces populations. N’est-ce pas se distinguer positivement, en ce compris quant aux retombées économiques, que d’intervenir dans les coûts de tels médicaments ou l’industrie considère que les coûts R&D sont trop importants comparés aux bénéfices qu’ils promettent ? En d’autres termes, l’industrie pharmaceutique peut-elle devenir « le pôle wallon de compétitivité » ?
  • Réponse du 18/07/2015
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le ministre de l’Économie tient à rappeler qu’il a mis en place, en 2006, un pôle de compétitivité dans le domaine de la biotechnologie santé et des technologies médicales : le pôle Biowin.

    Le pôle BioWin regroupe plus de 90 % des sociétés de l’écosystème Biotech et Medtech wallon. Le 25 mars 2015, le pôle BioWin comptait 168 membres. Toutes les grandes entreprises de notre écosystème participent aux activités du pôle. On peut notamment citer GSK, UCB, Baxter, Eurogentec ou encore IBA. Il est par ailleurs intéressant de noter que la majorité des membres du pôle sont des PME.

    Sur le plan de l’emploi, 6.426 équivalents temps plein ont été créés entre 2005 et 2013, dont 1.300 uniquement au sein des PME membres du pôle. Il est généralement admis que chaque emploi direct crée entre 2,5 à 3 emplois indirects pour le secteur, ce qui représente environ 20.000 emplois indirects créés. Ce sont des résultats très positifs.

    Sur le plan de la recherche, 33 projets de recherche et développement ont été labellisés jusqu’à présent. Ceux-ci portent sur un montant de 97 millions d’euros, dont 78 millions d’euros d’engagement public. Le Département recherche et développement du pôle consacre une large partie de ses efforts au suivi opérationnel des projets en portefeuille. Il met ainsi à profit sa connaissance du réseau industriel wallon pour aider les porteurs à trouver les compétences spécialisées nécessaires au bon déroulement de certaines étapes critiques des projets et met par ailleurs tout en œuvre pour maximiser les retombées économiques par différentes actions, dont notamment le suivi semestriel des projets, l’apport d’expertises spécialisées ou encore, la recherche de financements complémentaires.

    Au sujet de la formation, plus de 7.000 personnes ont bénéficié de formations spécifiques organisées par BioWin via 15 projets labellisés. Plus de 300.000 heures de formation ont été dispensées. Ces formations ont pour objectif de répondre à des besoins concrets d’industriels du secteur biotech et medtech en termes de main-d’œuvre qualifiée.

    Mi-2014, 87 brevets ou demandes de brevets ont été déposés dans le cadre d’activités de recherche et développement du pôle. Ceci correspond à près de 60 % du nombre total de brevets déposés par tous les pôles.

    À l’échelle internationale, le pôle BioWin a multiplié les initiatives. Outre sa présence dans de nombreux salons thématiques, le pôle a connu de belles réussites, dont le développement d’une radioPharmacie en Chine – le projet RadioTarget – ou la labellisation de trois projets avec le Massachussetts Life sciences Center. Des développements remarqués en thérapie cellulaire viennent récemment d’être présentés. Des partenariats remarqués avec des multinationales ont également été concrétisés, comme PFIZER ou ORGENOSIS.

    Actuellement, le pôle participe à trois projets européens interpôles et six partenariats européens et internationaux. Le pôle dispose également d’une représentation permanente en Europe, à Shanghai et à Boston qui lui permet d’assurer la visibilité, la promotion et l’accompagnement de ses membres.

    On notera enfin que la croissance de l’emploi dans les PME impliquées dans un ou plusieurs projets de recherche et développement du pôle est supérieure à la croissance moyenne des PME.

    Ces résultats confirment ainsi l’effet du Plan Marshall et le rôle du pôle de compétitivité comme moteur économique de la Wallonie.

    Concernant les moyens alloués à la recherche, ceux-ci ne dépendent pas de filières déterminées, mais de la qualité intrinsèque des projets présentés et de l’intérêt qu’ils recèlent pour la Région.