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Le dépistage prénatal du syndrome de Down

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 326 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 25/02/2015
    • de TROTTA Graziana
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Le syndrome de Down (trisomie 21) concerne environ une naissance sur 1000 et en Belgique, la prévalence est estimée à quelque 10.000 personnes.

    Actuellement, les femmes enceintes peuvent, si elles le souhaitent, faire des tests estimant le risque pour le foetus de porter le syndrome.

    Ces tests sont basés d'abord sur une biochimie sanguine et une échographie et ensuite, si nécessaire, sur un test invasif. En Belgique environ 4 femmes enceintes sur 5 recourent à cette méthode.

    Toutefois cette dernière ne décèle pas un quart des foetus porteurs du syndrome. Et ce n'est pas son seul inconvénient. Selon le Centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE), 97 % des quelque 5000 tests invasifs pratiqués démontreront l'absence d'une trisomie 21, alors qu'une femme sur 100 subira une fausse-couche induite par la ponction, même si le foetus n'était, au final, pas porteur du syndrome.

    Depuis peu, la médecine propose un autre type de dépistage. Il s'agit du test prénatal non invasif (NIPT), consistant en un test génétique sur le sang de la mère, qui s'avère plus précis que le dépistage classique, mais qui demeure onéreux (environ 460 euros selon le KCE).

    Plus précisément, le KCE estime que « grâce au NIPT, le nombre de procédures invasives et de fausses-couches provoquées par celles-ci diminuera sensiblement, qu'il soit pratiqué en première ou en seconde ligne. Le recours au NIPT en première ligne (qui ne dispense toutefois pas d'une échographie pour détecter d'autres malformations éventuelles) permettra en outre de réduire davantage le nombre de foetus porteurs d'une T21 non décelés ». Par conséquent « la préférence doit être accordée au NIPT pratiqué en première ligne par rapport au NIPT en seconde ligne », mais pour cela son coût doit baisser à environ 150 euros, estime le Centre.

    Par ailleurs, le KCE et le Conseil supérieur de la santé insistent également sur l'exigence d'une information correcte de tous les parents et d'un conseil avant et après le dépistage, ainsi que sur l'enregistrement des procédures de dépistage prénatal et de leurs résultats en cas d'introduction du NIPT.

    En 2014, 12.000 femmes auraient eu recours au NIPT, selon des informations parues dans la presse le 12 février dernier. Mais le coût pourrait conduire à un dépistage à deux vitesses, selon des médecins.

    Pour éviter un dépistage à deux vitesses et rendre la détection du syndrome de Down plus efficace tout en diminuant les conséquences potentielles pour les femmes enceintes, il convient donc de généraliser le NIPT.

    Il incombe à Monsieur le Ministre la responsabilité d'organiser la promotion de la santé et des programmes de médecine préventive.

    Dans ce cadre, peut-il me dire si ses services organisent une sensibilisation des femmes enceintes au NIPT ?

    Des synergies sont-elles mises en place avec la ministre de l'Enfance en Fédération Wallonie-Bruxelles et l'Office de la naissance et de l'enfance ?

    Monsieur le Ministre étudie-t-il la pertinence, la faisabilité et l'impact financier d'une mise en oeuvre du NIPT à large échelle ?

    Comment cette question est-elle abordée avec l'État fédéral et les entités fédérées ?
  • Réponse du 06/03/2015
    • de PREVOT Maxime

    J'informe l'honorable membre que le dépistage prénatal des maladies frappant les enfants est une compétence de l’Office de la Naissance et de l’Enfance.

    Je l'invite à poser sa question à Madame Joëlle Milquet, Ministre de l’Enfance de la Fédération Bruxelles-Wallonie.