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La réduction de l'utilisation des pesticides

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 350 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 04/03/2015
    • de GONZALEZ MOYANO Virginie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Depuis 1er juin dernier, le projet « zéro phyto » est devenu opérationnel, dans les espaces publics, en Wallonie. Son objectif est d'éviter les pesticides et de protéger les groupes les plus vulnérables.

    Avec le Programme wallon de réduction des pesticides (PWRP), la Wallonie s'achemine ainsi vers le « zéro phyto ». Au total, le PWRP prévoit 37 mesures régionales spécifiques, complémentaires au Programme fédéral de réduction des pesticides (PFRP). Parmi ces 37 mesures, l'une d'entre elles prévoit une distance minimale entre les lieux de pulvérisation et les espaces - tant privés que publics - fréquentés par les publics considérés comme plus vulnérables : enfants dans les écoles et les crèches, personnes âgées dans les maisons de repos, etc. Une autre mesure envisage également le respect d'une zone « zéro pulvérisation » de 1 à 6 mètres minimum le long des cours d'eau et des surfaces imperméables reliées aux égouts.

    Dans le même ordre d'idée, les traitements chimiques au moyen de pesticides (les herbicides ou anti-mousse) sont interdits depuis le 1er septembre dernier, sur toutes les surfaces imperméables ou peu perméables (pavés, tarmac, graviers, ...) reliées à un réseau de collecte des eaux pluviales.

    Fini donc de pulvériser la pente du garage si elle est dirigée vers le trottoir et son filet d'eau.

    Concrètement, comment cela se traduit-il sur le terrain ? Les communes wallonnes ont cinq ans, depuis l'année dernière, pour abandonner progressivement l'utilisation des produits phytopharmaceutiques dans leurs espaces publics. Mais comment le vérifier ? Les communes n'ont-elles pas de documents à communiquer destinés à prouver le non-usage des produits pesticides ? Comment veiller à la réunion de « zéro phyto » ? Par ailleurs, ne faudrait-il pas davantage sensibiliser nos concitoyens à ce projet ?
  • Réponse du 23/03/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    Pour encadrer les communes et les gestionnaires d’espaces publics, la Wallonie a mis en place des facilitateurs « zéro phyto » via le Pôle wallon de Gestion différenciée.

    Sur leurs 5 premiers mois d’activité, les facilitateurs « zéro phyto » ont déjà eu des contacts avec plus d’une vingtaine de communes pour les accompagner et les conseiller dans leurs démarches de non-utilisation de pesticides. De plus, 62 communes ont signé la charte d’engagement avec le Pôle de Gestion différenciée.

    Depuis le début de cette année, les gestionnaires d’espaces publics (communes, provinces, SPW, ...) ont l’obligation de renvoyer leur registre d’utilisation de produits phytopharmaceutiques (PPP) de l’année précédente à l’administration avant le 31/01.

    Si le cimetière reste un lieu où les produits phyto sont encore très souvent utilisés, les autres utilisations tendent à disparaître sous la pression de l’objectif « zéro phyto » en juin 2019.

    Dix-sept communes ont d’ailleurs décidé de passer directement en « zéro phyto » dès le 1er juin 2014 pour ne pas devoir mettre en place toutes les mesures dérogatoires pendant la phase de transition du 1er juin 2014 au 31 mai 2019. Parmi ces mesures, la plus importante est l’élaboration (et la mise à disposition des autorités de contrôle) d’un plan de réduction de l’utilisation des PPP pour parvenir à l’objectif « zéro phyto » au 1er juin 2019.

    En matière de sensibilisation des citoyens, il faut rappeler les nombreuses actions mises en place dans le cadre de Semaine sans Pesticides du 20 au 30 mars 2015. Ces actions (visites, animations, films, conférences, etc) visent à mobiliser des hommes et des femmes pour débattre d’un avenir sans pesticide. Par ailleurs, dans le cadre du plan de communication 2015 de l’Administration de l’Environnement, des vidéos d’information vont être développées pour donner une information très concrète sur la nouvelle réglementation notamment à destination des particuliers.