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L'augmentation des assistants sociaux au FOREm

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 139 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 04/03/2015
    • de DE BUE Valérie
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    L'an passé, le FOREm a pris en charge plus de 7000 personnes qui souffrent d'un problème lié aux médicaments ou encore à l'alcool. Ce chiffre est en augmentation constante. Pour les accompagner, le FOREm a donc dû engager des assistants sociaux.

    La démarche est louable et bien évidemment bénéfique au demandeur d'emploi, mais est-ce là une des missions du FOREm ? N'existe-t-il pas des services extérieurs auxquels le FOREm peut faire appel pour gérer une telle situation ?

    Par rapport à l'exclusion de certaines personnes du chômage et de la possibilité d'obtenir un sursis, c'est également le FOREm qui aide à remplir les documents liés à ce sursis. Est-ce aussi là une des missions du FOREm?

    Je comprends bien sûr qu'il est parfois nécessaire de diriger la personne vers le bon service qui pourra l'aider au mieux, mais vu l'augmentation du nombre de cas ne serait-il pas opportun de penser à proposer ce service à part des conseillers emploi afin de ne pas mêler les deux services ?
  • Réponse du 31/03/2015
    • de TILLIEUX Eliane

    D’emblée, il convient de rappeler que le public accompagné par les assistants sociaux du FOREm est principalement constitué de personnes rencontrant des problématiques d’ordre social, médical ou mental qui entravent leur insertion ou réinsertion dans le marché de l’emploi. Malgré ces difficultés, ces personnes sont inscrites au FOREm comme demandeuses d’emploi et sont à la recherche d’un emploi. À ce titre, elles bénéficient d’un accompagnement, par le FOREm, sans discrimination.

    Toutefois, s’il appartient au FOREm de soutenir chaque demandeur d’emploi, quels que soient son profil ou ses difficultés, le FOREm n’est pas outillé pour traiter, lui-même, toutes les problématiques de type psycho-médico-social. C’est la raison pour laquelle les assistants sociaux en charge de l’accompagnement de personnes rencontrant ce type de difficultés font appel à des services externes spécialisés pour les soutenir dans leurs missions.

    Les assistants sociaux collaborent avec de nombreux opérateurs et services externes, notamment l’AWIPH et ses services agréés et subventionnés, le CPAS, les services sociaux, les services de surendettement, les centres de planning familial, les centres de guidance, les maisons médicales, les services d’aide en milieu ouvert et les services actifs en matière de logement social.

    De plus, le FOREm a mis en place des structures rassemblant des experts de la santé, du social et de l’insertion socioprofessionnelle. Ces « structures d’appui » sont chargées de soutenir l’action des assistants sociaux du FOREm. Ces rencontres permettent également d’établir un cadastre des besoins non rencontrés par l’offre existante et d’en faire état au FOREm afin de lui permettre de nouer les partenariats susceptibles de l’aider à apporter les réponses adéquates.

    Dans le cadre de l’élargissement du droit aux allocations d’insertion, la réglementation prévoit que « tout demandeur d’emploi, allocataire d’insertion, qui, au moment de l'expiration de la période de 36 mois : est considéré par le service régional de l'emploi compétent comme ayant des problèmes sérieux, aigus ou chroniques de nature médicale, mentale, psychique ou psychiatrique, le cas échéant combiné avec des problèmes sociaux, qui collabore positivement à un trajet approprié, organisé ou reconnu par ce service, peut maintenir le droit aux allocations jusqu'à l'expiration d'une période fixe de deux ans, calculée de date à date, à partir de l'expiration de la période de 36 mois ».

    Lorsqu’un demandeur d’emploi souffrant de problématiques d’ordre psycho-médico-social lourdes arrive en fin de droit aux allocations d’insertion alors qu’il collabore positivement à un trajet approprié (coordonné par un assistant social), le FOREm en informe l’ONEM par flux informatique. Cette information se limite à la date d’entrée et date de fin du trajet approprié. Aucun document sur la situation personnelle du demandeur d’emploi n’est transmis tel quel à l’ONEM.

    Enfin, quant à l’opportunité de maintenir un service d’assistants sociaux au sein du FOREm, de nombreux experts en matière d’emploi et d’insertion professionnelle, dont l’OCDE, recommandent que les volets d’ordre psycho-médico-social, d’une part, et d’insertion professionnelle, d’autre part, soient traités de manière concomitante. Ces dimensions sont en effet interdépendantes. Il s’agit donc de favoriser l’insertion sans attendre que les difficultés d’ordre psycho-médico-social soient intégralement résolues, étant donné que le retour à l’emploi peut agir favorablement sur l’aspect psycho-médico-social.