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La Semaine sans pesticides

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 360 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 09/03/2015
    • de MORREALE Christie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Du 20 au 30 mars, plusieurs associations wallonnes vont défendre les alternatives possibles face aux produits phytopharmaceutiques et biocides. En effet, il est important de valoriser d’autres méthodes face aux pesticides, qui posent de nombreux problèmes :

    - de santé publique : puisqu’une utilisation ponctuelle ou répétée peut conduire à des vomissements, des pertes de conscience, mais serait également à l’origine de plusieurs maladies telles que les cancers, les maladies neurologiques, la diminution de la fertilité … Notons que les risques pour les enfants sont encore plus importants puisqu’un petit enfant court 12 fois plus de risque d’intoxication qu’un adulte lorsqu’il est exposé à un produit toxique;
    - de protection de notre environnement : ils menacent directement des auxiliaires tels que les papillons, les abeilles, les hérissons, les grenouilles,…;
    - de protection des nappes phréatiques : pollution des eaux de surface et souterraines, intoxication des organismes aquatiques et en fin de compte, de l’eau du robinet.
    -
    Deux publics sont particulièrement visés par ces produits :

    - les utilisateurs professionnels
    - les particuliers, moins au fait des bonnes pratiques et des précautions d’usage liées à la dangerosité du produit. Plusieurs études montrent l’impact des herbicides d’usage non agricole, principaux pollueurs des eaux souterraines.

    Dans le cadre du Programme wallon de réduction des pesticides (PWRP), les trottoirs appartenant au domaine public ne peuvent plus être traités à l’herbicide. La nouvelle loi prévoit des espaces supplémentaires, dits « zones tampons », sur lesquels l’application des PPP sera interdite.

    Devant les difficultés que rencontrent certaines communes dans la mise en place de ces nouvelles dispositions, M. Di Antonio annonçait qu’un document d’interprétation pratique serait mis à la disposition des communes dans le courant du mois de janvier et distribué au salon des mandataires du mois de février.

    À l’heure actuelle, quelles sont les difficultés encore rencontrées par les communes ? Comment la situation évolue-t-elle sur le terrain ? D’autres mesures de soutien aux pouvoirs locaux ont-elles été prises ?

    Comment Monsieur le Ministre entend-il soutenir ces alternatives, mises en valeur au cours de cette semaine, pour un futur sans pesticides ? En effet, nous connaissons l’importance d’informer la population. Dans ce cadre, envisage-t-il de nouvelles campagnes d’informations ? Des notices de prévention sont-elles apposées sur les produits mis en cause ?
  • Réponse du 27/03/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    * Conseils aux pouvoirs locaux

    Dans le cadre du « Plan wallon de réduction des pesticides », un document d’interprétation pratique a été élaboré à l’attention des gestionnaires d’espaces publics. Ce document est disponible sur le site internet du « Pôle de gestion différenciée ».
    Toujours dans le cadre de ce plan de réduction, on a désigné des « facilitateurs zéro phyto » pour accompagner les communes. Sur leurs 5 premiers mois d’activité, une vingtaine de communes les ont sollicités pour les accompagner et les conseiller dans leurs démarches de non-utilisation de produits phytopharmaceutiques.
    J’ai récemment chargé l’administration de rencontrer l’Union des Villes et Commune de Wallonie à ce sujet.


    * Soutien financier

    Il n’est pas envisagé, à l’heure actuelle, d’apporter un soutien financier spécifique aux gestionnaires d’espaces publics.
    Toutefois, ces gestionnaires feront l’économie du prix d’achat des produits phytopharmaceutiques, ce qui compensera en partie les nouveaux moyens nécessaires pour une gestion « zéro phyto ».


    * Sensibilisation

    Nous continuons à soutenir les initiatives suscitées par la Semaine sans Pesticides 2015 en vue d’informer et de sensibiliser les différents publics cibles aux alternatives à l’utilisation de pesticides.
    C’est ainsi que des vidéos d’information vont être développées pour donner une information très concrète sur la nouvelle réglementation, notamment, à destination des particuliers.
    L’ASBL ADALIA a développé des vidéos qui présentent les principales alternatives aux pesticides pour lutter contre les pucerons, les limaces, les cochenilles, les mauvaises herbes, ...
    Par ailleurs, le Portail Environnement-Santé donne des informations accessibles relatives aux pesticides.


    * Étiquetage des produits
    En ce qui concerne les étiquettes des produits, elles comportent des indications quant à leur nocivité (symbole de danger, phrases de risques, phrases de sécurité,...). C’est une compétence du Gouvernement fédéral. J'invite l'honorable membre à l’interroger.