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La lutte contre l'antisémitisme

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 368 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 10/03/2015
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Nul ne conteste que le phénomène est en croissance en Belgique et le 70e anniversaire de la libération des camps ne semble pas émouvoir les plus radicaux.

    Quelle est l'ampleur de la situation en Wallonie ? Comment Monsieur le Ministre-Président suit-il l'évolution de la situation ? Quelles sont les mesures prises pour dénoncer les faits et les combattre ? Quelle est la sensibilisation mise en place ? Comment les associations actives sur le terrain sont-elles soutenues ? Des aides spécifiques permettent-elles d'aider les bénévoles qui, pour éviter l'oubli, organisent des missions à Auschwitz et/ou mettent sur pied le dialogue interculturel ?
  • Réponse du 25/03/2015
    • de PREVOT Maxime

    Il est vrai que l’antisémitisme est un phénomène encore bien présent dans notre société. En effet, en 2013, le Centre interfédéral pour l’égalité des chances a enregistré 85 signalements ayant trait à l’antisémitisme et/ou au négationnisme en Belgique.

    De manière générale, le Gouvernement wallon a mis en avant dans sa Déclaration de politique régionale sa volonté de mener une politique de lutte contre toutes les formes de racisme, d’antisémitisme et de xénophobie avec une attention particulière apportée aux actions de sensibilisation et aux mesures de prévention des discours d’incitation à la haine et à la violence.

    La lutte contre le racisme et l’antisémitisme se fait en relation étroite avec le Centre interfédéral pour l’égalité des chances à travers l’accord de coopération du 23 juillet 2012.

    En effet, l’accord de coopération prévoit que le Centre a pour mission notamment de promouvoir l’égalité des chances prenant en considération la diversité dans notre société et de combattre toute forme de discriminations, de distinction, d’exclusion, de restriction, d’exploitation ou de préférence fondée sur plusieurs critères dont notamment la prétendue race, la couleur de peau, la nationalité et l’origine nationale ou ethnique.

    Nous apportons également un soutien financier à l’ASBL « Les Territoires de la mémoire ». En 2014, leur subvention s’élevait à 25.000 euros. Ses missions sont la sensibilisation aux dangers d’idées d’extrême droite, à l’éducation citoyenne, au respect de l’autre et à la promotion de la démocratie.

    Par ailleurs, je souhaiterais rappeler qu’il existe un cadre légal très précis tant au niveau fédéral qu’au niveau wallon.

    Au niveau fédéral, il y a la loi du 30 juillet 1981 tendant à réprimer certains actes inspirés par le racisme ou la xénophobie. Cette loi prévoit des peines d’emprisonnement et des amendes aux personnes qui incitent à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d’une personne ou d’une communauté en raison de sa race, de sa couleur, de son ascendance ou de son origine nationale ou ethnique.

    Au niveau wallon, nous nous basons sur le décret du 6 novembre 2008 qui interdit toute discrimination directe ou indirecte fondée sur la nationalité, une prétendue race, la couleur de peau, l’ascendance, l’origine nationale ou ethnique et la conviction religieuse ou philosophique.

    Comme on peut s'en rendre compte, nous ne manquerons pas d’être et rester attentifs en cette matière.