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Les cellules commerciales vides

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 153 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 12/03/2015
    • de TROTTA Graziana
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    Les cellules commerciales vides concernent aussi bien les petites villes que les grandes, y compris dans les principales artères commerçantes.

    Selon la société Locatus, il y avait en 2009 en Belgique quelque 11.400 commerces vides sur 211.100 cellules commerciales (soit 5,4 %). Aujourd'hui il y en aurait près de 19.000 sur 211.300 (soit 9 %). La tendance à la hausse se marque davantage encore dans les rues commerciales secondaires et les rues attenantes à une zone commerciale, puisque la vacance atteint 13,5 % et 19 %.

    Il est important de souligner que, selon cette étude, le vide structurel (au moins 3 ans) est resté stable, tandis que le vide de « longue durée » (1 à 3 ans) et le vide de courte durée (maximum 1 an) ont augmenté.

    Si certaines vacances sont nécessaires, par exemple en cas de travaux ou de recherches de nouveaux occupants, d'autres peuvent s'éterniser et c'est par conséquent contre les vides structurels et de longue durée qu'il convient de prendre des mesures.

    Depuis novembre 2013, la ville de Liège a mis en place un programme (« Créashop ») pour dynamiser le commerce local. Il s'agit d'une expérience-pilote subsidiée à hauteur de 150.000 euros par la Région wallonne, dont l'objectif consiste à créer une trentaine de commerces en 3 ans par le biais de primes pouvant atteindre 6000 euros pour l'ouverture de nouveaux commerces, moyennant le respect de certaines conditions.

    Liège est en effet une des villes wallonnes où la problématique des cellules commerciales vides se pose avec acuité. Selon Locatus, les points de vente vides y atteignent 13,8 %. Mais d'autres villes wallonnes sont particulièrement concernées : Charleroi avec 14,9 %, Wavre avec 12,9 %, Huy avec 12,5 %, Arlon avec 11,9 %, ou encore Verviers avec 15,3 % !

    Bien que l'expérience-pilote menée à Liège et subsidiée par la Wallonie n'est pas encore terminée, Monsieur le Ministre peut-il, dans un premier temps, me faire part des résultats enregistrés jusqu'à présent par « Créashop » ? L'expérience s'avère-t-elle jusqu'ici concluante ? Va-t-elle être étendue aux autres villes wallonnes qui sont très touchées par ce phénomène ?

    Monsieur le Ministre prévoit-il de mener d'autres actions et de mettre en place d'autres mesures pour réduire le pourcentage de cellules commerciales concernées par un vide structurel et de longue durée et, si oui, peut-il me fournir des précisions concernant ces actions ?
  • Réponse du 09/04/2015
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Créashop permet à la Ville de Liège de re-développer le commerce dans des zones à forte vacuité commerciale.

    Le Bureau du Commerce a été contacté par 80 candidats commerçants et le comité de sélection composé d’experts s’est, quant à lui, réuni à 4 reprises depuis le lancement de la prime pour juger d’une vingtaine de dossiers.

    L’expérience a ainsi permis l’ouverture de 9 nouveaux commerces sur l’année 2014, pour un budget maximum de 51.210 euros.

    Un dixième projet a été sélectionné par le jury, mais a dû être abandonné pour des raisons financières indépendantes de l’appel à projets.

    Parmi les 9 projets sélectionnés, 7 sont finalisés et donc les commerces sont actuellement ouverts et 2 sont en phase d’ouverture.

    À l’issue de cette première année, le comité de sélection a modifié certaines zones concernées par la prime afin de mieux coller à la réalité du terrain ; en effet, le comité a constaté que certaines zones s’étaient développées notamment grâce à l’implantation de ces nouveaux commerces.

    Par ailleurs, le Ministre de l’Économie, lors du débat parlementaire sur le décret relatif aux implantations commerciales, s’est engagé à mener une réflexion sur la problématique, à l’échelle de la région.

    À ce propos, l’Agence de l’Entreprise et de l’Innovation a été chargée d’étudier la mise à jour des mécanismes d’aide aux indépendants et notamment les dispositifs « Dynamisation commerces », « audit innovation » et « ateliers e-commerce » existants.

    En parallèle, un travail sera réalisé avec l’Association en Management de Centre-Ville pour mettre en place des actions spécifiques et utiles pour les centres-villes.