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Le stage de transition professionnelle

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 157 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 18/03/2015
    • de GONZALEZ MOYANO Virginie
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Je souhaiterais faire le point avec Madame la Ministre concernant le stage de transition. Opérationnel depuis depuis bientôt 2 ans, ce stage est, comme elle le sait, destiné aux jeunes peu qualifiés et peut être suivi dans une entreprise, au sein d'une ASBL ou dans un service public.

    Ce stage à temps plein, dont la durée varie entre 3 et 6 mois, permet ainsi aux stagiaires de se familiariser avec le marché de l'emploi. L'employeur paie une prime mensuelle de 200 euros qui n'est pas soumise aux cotisations sociales et le jeune perçoit, outre cette indemnité, une allocation de stage à charge de l'ONEM.

    Ce projet est à saluer. Il permet aux personnes ne bénéficiant pas d'un bagage scolaire important de mettre un pied sur le marché de l'emploi, mais qu'en est-il réellement ?

    Quelles conclusions peut-on en tirer après deux ans de mise en oeuvre ? Combien de jeunes peu qualifiés ont été attirés par ce projet ? Le stage de transition récolte-t-il le succès escompté ? À ce sujet, des chiffres sont-ils parus ? Les conditions à remplir pour y accéder sont-elles toujours les mêmes ? D'autres mesures sont-elles prévues pour renforcer cette aide à l'emploi ?
  • Réponse du 10/04/2015
    • de TILLIEUX Eliane

    Pour rappel, cette mesure, impulsée en juillet 2012 au niveau fédéral, s’est déclinée dans sa mise en œuvre au niveau régional. En Wallonie, le stage de transition est activé depuis fin 2013.

    Le stage de transition s’adresse à tous les demandeurs d’emploi qui correspondent au profil suivant :
    - avoir moins de 30 ans,
    - ne pas détenir de titres supérieurs au Certificat d'Enseignement secondaire supérieur,
    - se situer entre le 7e et le 12e mois du stage d'insertion professionnelle (appelé autrefois « stage d’attente », à savoir la période qui suit l’inscription comme demandeur d’emploi, à l’issue des études).

    Il permet de réaliser un stage en entreprise d’une durée de 3 mois minimum et de 6 mois maximum comprenant une partie formative pouvant se dérouler chez un opérateur de formation ou au sein même de l'entreprise.

    Le stage de transition fait actuellement l’objet d’une évaluation quantitative et qualitative. Fin 2014, près de 2.100 stages de ce type avaient été conclus, au bénéfice de jeunes demandeurs d’emploi wallons. De janvier à mars 2015, 302 stages supplémentaires ont par ailleurs été contractualisés.

    Nous constatons donc un intérêt croissant pour cette mesure, tant dans le chef des petites et moyennes entreprises, à l’égard desquelles un effort de sensibilisation et d’information a été réalisé, que dans le chef des jeunes demandeurs d’emploi, encouragés à réaliser un stage de transition dans le cadre de leur accompagnement individualisé.

    Dès le début de la mise en œuvre de la mesure, le FOREm a initié des collaborations avec de grandes entreprises et enseignes et, majoritairement, avec des petites et moyennes entreprises. Au total, plus de 1.083 entreprises sont concernées par l’ouverture de places de stages de transition, organisés en Wallonie.

    En ce qui concerne l’insertion, il me semble opportun de prendre le recul suffisant pour analyser et apprécier celui-ci. Selon les retours des directions territoriales du FOREm, une partie non négligeable des stagiaires est engagée au terme du stage ou décide de reprendre des études. Au-delà des sorties positives, l’accrochage du jeune tout au long de son parcours de formation constitue une réelle plus-value. En 2014, le taux d’aboutissement du stage (stage mené à son terme) s’élevait à 84 %, ce qui me paraît positif.

    En ce qui concerne l’évolution de ce dispositif, il faut noter que, depuis début 2014, conformément au décret wallon du 20 février 2014 instituant une formation alternée des demandeurs d’emploi, le contrat de stage de transition peut être suivi d’un contrat de formation alternée de maximum 12 mois, dont la mise en œuvre a été confiée conjointement à l’IFAPME et au FOREm. Une articulation est donc prévue entre les deux dispositifs, qui visent, chacun, une période différente du parcours du demandeur d’emploi: le stage de transition se déroule pendant le stage d’insertion professionnelle, la formation alternée après celui-ci. À travers ce développement, le stagiaire pourra ainsi réaliser un stage de maximum 18 mois au sein d’une même entreprise, en bénéficiant à la fois d’une expérience professionnelle et de l’acquisition des compétences nécessaires pour exercer le métier choisi.

    Une réflexion est actuellement en cours entre tous les acteurs chargés de la mise en œuvre afin d’améliorer encore l’articulation entre les deux dispositifs « stages de transition » et « formation en alternance », proposés aux jeunes demandeurs d’emploi dans le cadre du parcours d’accompagnement individualisé.