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La réponse du Gouvernement wallon à la fronde des CPAS wallons et à la proposition d'une DPR sociale

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 68 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 20/03/2015
    • de HAZEE Stéphane
    • à MAGNETTE Paul, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    La Fédération des CPAS avait déjà exprimé des critiques et des inquiétudes lors de l’adoption de la Déclaration de politique régionale du Gouvernement.

    Elle vient de rééditer cette expression, avec force, mais aussi en formulant une série de propositions alternatives, à travers la forme inédite d’une DPR sociale.

    Pour la Fédération des CPAS, le Gouvernement de Monsieur le Ministre-Président se trompe de priorité. Alors que des milliers de chômeurs exclus affluent vers le CPAS, la question de l’absorption des CPAS par les communes ne leur semble opportune ni dans son principe ni dans son calendrier. Elle est tout à fait ouverte aux synergies et estime pour le reste que la priorité est ailleurs, en particulier dans le renforcement de la lutte contre la pauvreté.

    La Fédération a ainsi formulé une série de propositions, qui s’apparente à une DRP sociale alternative.

    Quelle réponse le Gouvernement a-t-il donné à cette proposition de Déclaration de politique régionale sociale ?

    Est-il prêt au dialogue ?
  • Réponse du 15/04/2015
    • de MAGNETTE Paul

    La Fédération des CPAS a, en effet, adopté une proposition de « Déclaration de politique régionale améliorée » lors de son assemblée générale du 30 janvier 2015. Ce document m’a été remis, ainsi qu’aux ministres Furlan et Prévot, dans le cadre du Salon des mandataires de Marche-en-Famenne.

    Sur cette base, j’ai reçu les représentants de la Fédération à l’Élysette, le 19 mars dernier ; une rencontre qui a donné lieu à un échange constructif.

    S’agissant des craintes exprimées au sujet des fusions entre les conseils communal et de l’action sociale, j’ai rappelé, en concertation avec le ministre des Pouvoirs locaux qu’il s’agissait d’une faculté, ouvrant la voie à une démarche volontaire et centrée prioritairement sur les services de soutien. Plutôt que de parler de fusion, il conviendrait donc d’évoquer une volonté de structurer les synergies efficientes.

    Les CPAS eux-mêmes ne sont pas opposés à de telles synergies, certains – comme ceux de Mons ou Charleroi  les ayant d’ailleurs déjà mises en œuvre.

    La volonté du Gouvernement a été rappelée à la Fédération afin d’apaiser ses inquiétudes de voir disparaître les spécificités du Centre public de l’Action sociale. L’objectif est bien de soutenir les synergies et de donner aux communes et aux CPAS les outils juridiques leur permettant de rationaliser leurs services de « support » et ce, afin de pouvoir mieux réorienter les moyens disponibles vers des actions sociales concrètes d’aide et d’accompagnement.

    Le projet de DPR « améliorée » ne pourra évidemment pas être adopté comme tel, s’agissant du texte « fondateur » de la majorité, consacrant l’accord de gouvernement. Néanmoins, j’ai parfaitement entendu la demande des CPAS wallons d’être davantage impliqués dans l’élaboration et la mise en œuvre du plan de lutte contre la pauvreté, dispositif transversal au Gouvernement coordonné par la Présidence et qui sera présenté d’ici à la fin juillet 2015. À ce sujet, il a été proposé d’organiser des rencontres périodiques entre la Fédération des CPAS et le cabinet de la Présidence, au minimum trois fois par an, afin de garantir les échanges avec ces importants opérateurs de terrain. Les CPAS comptent, en effet, parmi les acteurs locaux appelés à s’impliquer dans la mise en œuvre du futur plan de lutte contre la pauvreté, avec l’ensemble des structures sociales, publiques et associatives.