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L'état des toilettes sur les autoroutes wallonnes

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 395 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 20/03/2015
    • de MAROY Olivier
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Avoir un besoin pressant lorsqu’on circule sur les autoroutes wallonnes c’est vivre une expérience inoubliable !

    Mieux vaut, par exemple, éviter l’arrêt pipi à Fernelmont sur l’E42 entre Namur et Liège : une seule toilette disponible sur quatre. Toutes les clinches ont été arrachées. Et ne parlons pas de l’intérieur des WC : c’est tout simplement une honte dans un pays dit civilisé.

    Si on s'aventure sur l’aire d’Héron, on n’y trouvera ni planche, ni papier. Décor pittoresque et odeur tenace sont en revanche au rendez-vous ...

    On peut malheureusement multiplier les exemples. Une vingtaine d’aires d’autoroutes font honte à notre slogan « Wallonie terre d’accueil ». Elles présentent aux touristes étrangers une image déplorable de notre Région … Ces toilettes ont un point commun : elles sont gérées par les services de la Région wallonne.

    D’autres, en revanche, sont bien plus accueillantes : il s’agit de celles qui sont gérées par les concessionnaires des stations-services. Parfois, on peut même presque parler d’accueil 3 étoiles lorsque l’accès se fait par un portique. L’usager insère 50 cents et, en échange, il reçoit un bon de réduction à valoir sur ses achats à la station. On appelle cela le système « cash back ». 

    Monsieur le Ministre déplore-t-il comme moi ces gros problèmes de propreté ?

    Quel est le budget annuel dépensé par la Région wallonne pour l’entretien et le nettoyage des toilettes sur les aires d’autoroute ?

    Que va faire Monsieur le Ministre pour remédier à cette situation qui peut paraître anecdotique, mais qui est en réalité assassine pour l’image de la Wallonie ?

    Ne peut-on pas envisager de généraliser le système de cash-back ?
  • Réponse du 15/04/2015
    • de PREVOT Maxime

    J’accuse bonne réception de la question écrite de l'honorable membre et l'en remercie.

    Pour ne citer qu’un exemple, afin d’avoir un ordre de grandeur à l’échelle d’une seule aire d’autoroute (non concédée) : l’entretien des toilettes du parking de l’aire de repos d’Horion-Hozémont revient à +/- 50.000 euros HTVA par an, pour un résultat malgré tout critiquable en termes d’hygiène, j’en conviens.

    Pour ce cas précis par exemple, mes services viennent de proposer à la SOFICO de ne pas lancer le prochain marché de 4 ans et de démanteler complètement les sanitaires existants.

    Cette proposition fait suite à un débat lancé en Commission wallonne des équipements autoroutiers sur le sujet voici quelques mois.

    Sachez qu’il faudrait dans l’idéal entretenir au minimum toutes les heures des toilettes d’autoroute. Ce qui est financièrement irréaliste dans le contexte budgétaire actuel, surtout quand il existe à proximité des parkings concédés flambants neufs, par exemple l’aire de Verlaine.

    Cet ordre de grandeur de coût est représentatif de toutes les autres aires de repos non concédées.

    Dans la mesure du possible, à terme, il y aura sur le réseau structurant moins de sanitaires sur les zones non concédées, mais nous continuerons notre volonté d’investir massivement avec les partenaires privés dans les aires concédées, comme c’est le cas depuis plusieurs années. Nous n’oublierons pas d’accorder des exceptions liées à la longueur de certains tronçons ne comprenant aucune concession (comme l’E25 dans le Luxembourg, par exemple). Dans pareil cas, nous investirons en consacrant les moyens d’offrir des sanitaires de qualité à nos usagers. La Commission dont je vous parle étudie actuellement de nouvelles possibilités (toilettes sèches, …).

    Comme l'honorable Membre le dit luimême, il y a effectivement un problème. Je le constate et je ne vais pas le nier. Je chargerai donc la SOFICO, en charge de l’entretien et de l’exploitation du réseau structurant, de mettre en œuvre les propositions dont je viens de parler et qui me paraissent tout à fait raisonnables.