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Les pièges à l'emploi

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 163 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 24/03/2015
    • de STOFFELS Edmund
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Le travail doit être mieux récompensé. Il faut supprimer les pièges à l’emploi. Cette phrase figure bien dans l’accord du Gouvernement fédéral.

    Malgré ces intentions, les récentes mesures adoptées par le Gouvernement Michel en matière de politique salariale semblent inefficaces contre ces pièges à l’emploi. Ces mesures bénéficient très peu aux personnes les plus sensibles aux pièges à l’emploi, c’est-à-dire « celles à qui on propose un travail à temps partiel et à bas salaire ». Cette problématique vaut d’autant plus la peine d’être soulignée qu’aujourd’hui, l’offre d’emploi à temps partiel est en augmentation. Il s’agit même de la majorité des offres d’emploi.

    Puis-je demander à Madame la Ministre à ce que les contrats faits par P. Defeyt soient comparés avec les statistiques du FOREm ? Parmi les offres d’emploi qui sont signalées au FOREm, quelle sont les proportions des offres à mi-temps et à temps partiel ? Parmi les offres d’emploi que le FOREm parvient à satisfaire, dans quelle proportion s’agit-il d’emplois temps plein, de mi-temps, ou de temps partiel ? Y a-t-il, parmi les propositions de mises à l’emploi à mi-temps, une proportion plus importante de personnes qui refusent les temps pleins ? Dans l’affirmative, peut-on en déduire la confirmation de la thèse selon laquelle les mesures de lutte contre le piège à l’emploi sont plutôt inefficaces lorsqu’il s’agit de temps partiel ou de mi-temps ?
  • Réponse du 16/04/2015
    • de TILLIEUX Eliane

    En 2014, le Forem a géré en direct 87.124 offres d’emploi et en a diffusé 99.837 de plus en provenance de ses partenaires publics interrégionaux (VDAB, Actiris et ADG) ou privés (entreprises de travail intérimaire, missions régionales pour l’emploi), soit un total de 186.961 offres d’emploi. Le taux de satisfaction moyen de ces offres s’élève à 91% et la durée moyenne entre la diffusion d’une offre et sa satisfaction est de 28 jours.

    Toutefois, le critère de temps partiel ou temps plein ne fait pas partie des données obligatoires nécessaires pour la gestion de l’offre. Il s’agit d’une information, en texte libre, que l’employeur peut ou non mentionner dans l’offre qui sera diffusée. Le Forem ne produit dès lors pas de statistiques qui pourraient confirmer ou infirmer les constats formulés par Monsieur Defeyt.

    Il n’en reste pas moins que cette thématique retient toute l’attention du Gouvernement et qu’à travers les différentes initiatives de cette législature, je compte poursuivre les actions visant à renforcer le temps de travail minimum par travailleur, notamment dans les emplois de proximité. Cette volonté est d’autant plus importante que les nouvelles mesures fédérales limitant le complément de chômage à temps partiel risquent de plonger un nombre croissant de travailleurs, et singulièrement de travailleuses, dans la précarité.


    C’est pourquoi, au-delà de la question du temps partiel, afin de lutter contre les pièges à l’emploi, le Gouvernement wallon s’est, par exemple, engagé à développer les infrastructures et l’emploi dans le secteur de la garde d’enfants à travers la poursuite du Plan Cigogne III.