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Le marché des biopesticides

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 145 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 24/03/2015
    • de STOFFELS Edmund
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région

    L’aval des autorités publiques belges et européennes permet à FytoFend de proposer son pesticide naturel aux producteurs de légumes en serre. FytoSave vient d’être autorisé en Belgique par le Service public fédéral Santé publique.

    Plutôt que d’épandre des produits chimiques qui tuent les agresseurs extérieurs, arrangeons-nous pour doper les défenses naturelles de la plante. Comment ? En développant une molécule qui sera interprétée par la plante comme un signal de danger et qui l’incitera à se protéger naturellement. L’avantage majeur de ce produit c’est d’être totalement inoffensif pour l’homme comme pour l’environnement. Forte de l’aval des autorités publiques, la société installée dans le parc Crealys à Gembloux peut dès à présent s’attaquer au marché belge.

    Je veux bien croire à tout ce que l’on nous présente, mais la première des raisons qui nécessitent l’intervention des biopesticides est la monoculture qui rend le légume vulnérable et qui offre aux organismes agresseurs la possibilité de proliférer. Même si un pesticide est inoffensif à l’égard de l’homme et de l’environnement, n’y a-t-il pas lieu de promouvoir des cultures horticoles un peu moins monocultures ?
  • Réponse du 16/04/2015
    • de COLLIN René

    Depuis quelques années, des recherches de solutions alternatives à l’emploi de pesticides de synthèses sont menées dans nos institutions universitaires et centres de recherche.

    En effet, le recours aux biopesticides représente une solution d’avenir aux intrants chimiques et permet de répondre aux préoccupations sanitaires et environnementales de notre société.

    Pour y répondre, la Directive Européenne 2009/128/CE a établi un cadre de travail régissant l’utilisation durable des pesticides. En outre, elle promeut une gestion intégrée des maladies et une approche alternative non-chimique.

    Consciente de l’intérêt de développer le recours aux biopesticides et d’en préciser les modalités d’utilisation, la Wallonie soutient depuis plusieurs années, via la DGO3, différents programmes de recherche menés dans ce domaine.

    Parmi ceux-ci, le projet Elibio qui étudie le mode d’action et des stratégies d’utilisation d’un nouvel éliciteur de défenses naturelles en protection intégrée de la pomme de terre. C’est précisément de cette molécule dont il est question dans vos interrogations.

    Pour l’encadrement des cultures horticoles, deux centres pilotes pour le développement et la vulgarisation dans le secteur des cultures maraîchères sont agréés, l’un pour le marché du frais et l’autre pour les productions à destination de l’industrie.

    Parmi leurs missions, ces centres pilotes sont chargés de promouvoir les principes de la lutte intégrée, d’informer les utilisateurs professionnels de pesticides sur leurs obligations d’application de ces principes et de les accompagner dans la mise en œuvre de ceux-ci.

    Ces principes de la lutte intégrée concernent également la mise en œuvre de bonnes pratiques agricoles et parmi celles-ci figure la rotation des cultures. Il est conseillé une rotation d’au moins une année sur trois malgré des surfaces plus restreintes en cultures maraîchères et ornementales au sein d’exploitations où ces surfaces constituent un facteur limitant.