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Les menaces qui pèsent sur la gare de Tamines

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 420 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 27/03/2015
    • de LEAL LOPEZ Clotilde
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    La presse vient de relayer les menaces qui pèsent sur l’avenir de la gare de Tamines (commune de Sambreville). En effet, il est annoncé que les quatre sous-chefs de gare et les quatre ouvriers chargeurs de Tamines seront déplacés vers le centre de triage de Châtelet afin de faire face à des problèmes de personnel rencontrés par ce centre.

    Cette nouvelle est particulièrement dramatique et est ressentie comme une douche froide dans toute la région de Sambreville qui souffre déjà particulièrement des fermetures au sein du secteur industriel et des licenciements qui en découlent. Faire disparaître huit emplois supplémentaires ne serait donc vraiment pas une bonne chose.

    Par ailleurs, le départ des quatre sous-chefs de gare rendra la gare de Tamines semblable à une coquille vide sans âme et n’offrant plus aucun contact concret à la disposition des usagers.

    Monsieur le Ministre le sait en effet tout comme moi, le sous-chef de gare est le premier relais du navetteur lorsque celui-ci rencontre une difficulté ou cherche une information.

    En complément à cette situation, depuis le 1er janvier dernier, les guichets sont fermés les après-midi et remplacés par des bornes électroniques.

    Monsieur le Ministre en conviendra, ces différents éléments pris dans leur ensemble ne sont guère réjouissants pour l’avenir de cette gare qui est tout de même fréquentée par plus de 3.000 usagers.

    Qu'il me permette donc d’insister auprès de lui afin de défendre l’avenir de cette gare.

    Monsieur le Ministre peut-il me dire s'il a des informations à nous transmettre sur ce dossier ? A-t-il des informations complémentaires en provenance de la SNCB ou du Gouvernement fédéral sur l’avenir qui sera réservé à la gare de Tamines ?

    A-t-il déjà pu avoir des contacts avec la ministre Galant à ce sujet ?

    Quelles sont les pistes qui s’offrent à nous afin de prendre une position énergique pour défendre et maintenir une offre de services publics suffisante et satisfaisante au sein de cette gare ?

    Enfin, Monsieur le Ministre a-t-il connaissance des problèmes rencontrés par le centre de triage de Châtelet ? Il reste en effet un outil important du réseau ferroviaire sur le sol wallon et on doit y être particulièrement attentif.
  • Réponse du 16/04/2015
    • de PREVOT Maxime

    Je comprends l’émotion suscitée par les décisions prises par la sncb à propos de la gare de Tamines. Les réactions des Taminois et de la clientèle ont le grand mérite de faire comprendre leur attachement à maintenir un service public indispensable à la vie quotidienne. Je le regrette tout comme l'honorable membre, mais n’ai pas de possibilité d’intervention directe dans ce dossier, de la compétence exclusive de la SNCB.

    Toutefois, les informations recueillies aux meilleures sources, il ressort que dans l’organisation de la SNCB, Chatelet et Tamines constituent un seul et même siège de travail. Le faisceau C de Chatelet où se forment les trains qui circulent sur la ligne 130 Charleroi – Namur a été confronté à une pénurie temporaire de sous-chefs de gare pour des motifs d’ordre purement médical. Afin de garantir l’exécution des missions de ce faisceau C, la SNCB a retiré temporairement les prestations des sous-chefs de gare du tableau de service d’application pour Tamines. Elle considère que l’exécution des prestations à effectuer au faisceau C de Châtelet prime, car sinon la circulation de certains trains sur la ligne 130 aurait été rendue impossible, mettant en péril une partie de la mission de service public de transport de voyageurs en service intérieur par des trains du service ordinaire. Le retour à la situation normale à Tamines se fera graduellement, sans doute déjà en mai-juin 2015 pour la prestation du matin. Ensuite, ce sera la prestation de l’après-midi qui sera restaurée.

    Pour l’heure, et sur la base des éléments d’information recueillis, je ne pense pas devoir entreprendre une démarche de sensibilisation auprès de la ministre de tutelle de la SNCB mais je resterai attentif à l’évolution et n’hésiterai pas à intervenir le cas échéant.