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Les concentrations de calcaire dans l'eau de distribution

  • Session : 2014-2015
  • Année : 2015
  • N° : 396 (2014-2015) 1

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  • Question écrite du 27/03/2015
    • de IMANE Hicham
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal

    Dans la presse du 9 mars dernier, les taux élevés de concentration de calcaire dans l'eau de distribution étaient évoqués.

    Ainsi, dans la région de Charleroi, on apprend que les taux de calcaire dans l'eau dépassent les 300 grammes pour 1000 litres d'eau. L'eau distribuée en région de Charleroi est donc dite « dure ».

    C'est Pont-à-Celles qui remporte la palme avec 424 grammes pour 1000 litres d'eau.

    Selon l'article de presse toujours, il n'y pas de traitement particulier par la SWDE.

    Les Wallons ne sont donc pas tous égaux face au calcaire.

    Faut-il le rappeler ? L'eau dite « dure » est un fléau pour certains appareils électroménagers. Elle favorise également les maladies de la peau comme le psoriasis par exemple.

    Monsieur le Ministre a-t-il des informations de la SWDE à ce sujet? Compte-t-il contacter cette dernière ? Un traitement de l'eau est-il envisageable dans les régions les plus touchées par les hauts taux de calcaire ?
  • Réponse du 15/04/2015
    • de DI ANTONIO Carlo

    La facture d’eau et le site Internet de la SWDE contiennent des informations et conseils concernant la qualité de l’eau, notamment en cas d’eau dure.
    La variabilité de la dureté en Wallonie est tout à fait naturelle et dépend de la nature des massifs traversés.

    Le bicarbonate de calcium contenu dans l’eau est mesuré selon deux paramètres analytiques : la dureté et le titre alcalimétrique complet. L’annexe XXXI Partie C Paramètre indicateurs du Code de l’eau, mentionne pour le calcium une teneur maximale de 270 mg/l, et pour le magnésium une teneur maximale de 50 mg/l, ce qui correspond à 88,03°f. Cette valeur n’est jamais atteinte en Wallonie. La dureté de 42,4°f citée dans la presse correspond à une eau dure tout à fait acceptable selon le Code de l’eau.

    Les phénomènes d’entartrage à l’origine notamment des dépôts sur les électroménagers sont influencés par plusieurs paramètres, à savoir la dureté, la teneur en bicarbonate, la teneur en acide carbonique dissous et la température de l’eau. Une élévation de température augmente fortement la formation de dépôt calcaire. L’eau distribuée est une eau froide et les exigences de qualité pour une eau froide n’impliquent pas un traitement particulier. A partir du moment où l’eau est chauffée, il s’agit d’une eau traitée qui peut nécessiter un adoucissement en fonction de son utilisation industrielle ou domestique.

    Contrairement à ce qui est dit dans la presse, un traitement de l'eau pour réduire sa dureté est non seulement envisageable mais bien assuré dans les régions les plus touchées par les hauts taux de calcaire, dont Charleroi ne fait pas partie. Par exemple, les eaux captées dans le massif calcaire carbonifère de la région de Tournai sont traitées par décarbonatation à la station de traitement de la Transhennuyère (Gaurain-Ramecroix). Ces traitements ne sont réservés qu’à des cas bien spécifiques en raison de leur coût et du traitement nécessaire des rejets.