Les lieux de baignade

• Session : 2014-2015
• Année : 2015
• N° : 402 (2014-2015) 1

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• Question écrite du 27/03/2015

  • de COURARD Philippe
  • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal
  
  L'hiver commence tout doucement à être derrière nous et la belle saison approche. Monsieur le Ministre sait comme moi que le secteur touristique est d'une grande importance en termes économique pour la Province de Luxembourg. Si la Province de Luxembourg regorge de plans d'eau et de kilomètres de rivières, rares sont les endroits où il est possible de s'adonner à la baignade. D'autres activités sont évidemment possibles comme la pêche ou les sports nautiques, mais il faut constater que des lieux touristiques où la baignade est possible sont pris d'assaut.
  
  Monsieur le Ministre pourrait-il faire un état des lieux de cette activité en Province de Luxembourg ? Des initiatives seront-elles prises, en collaboration avec ses collègues afin de multiplier les lieux de baignade en Province de Luxembourg et de booster ce pan du secteur touristique ?

• Réponse du 15/04/2015

  • de DI ANTONIO Carlo
  
  La Wallonie compte à ce jour 37 zones de baignade officielles dont 12 sont localisées en Province de Luxembourg. 5 sont situées sur des lacs ou étangs et 7 sur une rivière, à savoir la Semois ou l’Ourthe.
  
  Le Code de l’Eau assure un niveau élevé de protection de l’environnement et de la santé des baigneurs et impose diverses mesures de gestion, à savoir :
  - un suivi régulier de la qualité du 15 juin au 15 septembre ;
  - l’élaboration d’un profil de zone, outil destiné à identifier et évaluer les sources de pollution qui pourraient affecter les eaux de baignade et altérer la santé des baigneurs ;
  - une information du public sur la qualité des eaux de baignade, via un site internet, la publication des profils de zones ou encore la pose de panneaux sur le site de baignade.
  
  Par ailleurs, les critères de qualité applicables aux eaux de baignade sont extrêmement sévères et contraignants et nécessitent dès lors la prise de mesures parfois très coûteuses. Il s’agit notamment de prévoir un traitement plus poussé (désinfection) pour les eaux usées épurées, d’accentuer le suivi des ouvrages, de veiller à l’application de non-accès du bétail à la rivière, etc.
  
  Les programmes d’investissement de la SPGE ont consacré un montant de près de 84 millions d’euros depuis près de 15 ans pour la protection des eaux de baignade, sans compter les travaux d’égouttage et les primes à l’épuration individuelle.
  Sur les 12 zones de baignade du Luxembourg, 7 sont conformes par rapport aux standards européens, 1 est en balance et 4 sont non conformes depuis 5 ans au moins.
  
  Enfin, ce qui concerne de nouvelles zones de baignade, celles-ci sont évidemment possibles, mais il y a lieu cependant de s’assurer que toute nouvelle zone potentielle est en mesure de satisfaire aux critères stricts de qualité.
  
  La désignation d’une nouvelle zone ne devrait donc être envisagée qu’au terme d’un suivi de trois ou quatre années, soit le délai nécessaire et réglementaire pour réaliser une première classification de sa qualité et à la condition que ladite zone atteigne au minimum une qualité suffisante.
  
  Ma priorité va donc clairement à l’atteinte du bon état des 37 zones de baignade arrêtées avant de prévoir de nouvelles zones, en particulier lorsqu’elle se situe sur un cours d’eau.